Les autorités de la ville de Sebta se mobilisent pour améliorer les conditions de commerce avec le Maroc. Le président du gouvernement local, Juan Jesus Vivas, s'est engagé, auprès des commerçants de sa ville, à apporter des améliorations aux zones entretenant des relations commerciales étroites avec le Maroc. Une réponse au coup de gueule des patrons des entrepôts situés dans la zone industrielle Tarrajal, la plaque-tournante du commerce atypiques avec le Maroc. Tout en rassurant les patrons, le président de l'Exécutif sebti a néanmoins rappelé que le Maroc a son mot à dire à propos de cette activité complexe. De fait, les patrons sebtis avaient dénoncé une prétendue ingérence marocaine visant à «asphyxier l'économie du préside», en accentuant les contrôles douaniers aux frontières. Ils accusent le royaume de verrouiller le passage des fardeaux, exigeants des fois des factures. Ceci au moment où les autorités de la ville comptent lancer des chantiers pour transformer ces polygones en des «centres commerciaux de référence» pour faire face à la croissante demande venant du Maroc. De même, les propriétaires des échoppes du Tarrajal ont pointé du doigt la Guardia Civil espagnole, l'accusant d'être de mèche avec les autorités du royaume en réquisitionnant la marchandise aux porteurs marocains. En guise de protestation, ils avaient fermé leurs échoppes durant une journée et menacent de fermer leurs commerces si l'activité commerciale ne reprend pas son cours normal. A cet effet, ils exigent moins de pression sur les porteurs et de rendre plus souple le contrôle des véhicules et personnes traversant la frontière chargés d'articles achetés à Sebta. En outre, ils revendiquent la mise en place d'un protocole standard d'intervention des agents de la police pour éviter des exactions envers les clients marocains, principalement au niveau de la porte de Biutz, à proximité du poste de douane officiel. Un passage emprunté principalement par les porteuses-mulets vu qu'il ne dispose que d'une porte de sortie, vers le Maroc. Aux derniers statistiques, environ 35.000 trajets sont enregistrés quotidiennement au niveau de cette porte. Les autorités sebtis prévoient l'ouverture d'un nouveau poste-frontière, Tarrajal II, dédiée exclusivement aux porteurs-mulets et offrant des mesures de sécurité plus humaines.