Au moins sept personnes ont trouvé la mort lundi dans la partie sous contrôle indien du Cachemire dans une opération militaire contre des insurgés en riposte à l'attentat qui a tué 45 membres des forces de la police indienne dans la région la semaine dernière, selon un nouveau bilan de source militaire. Les forces indiennes ont déclenché une vaste chasse à l'homme pour retrouver éléments soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat suicide de jeudi contre des forces de la police indienne qui rentraient de congés. Aux premières heures lundi, les forces de sécurité ont effectué un raid contre une cache rebelle présumée dans le district de Pulwama où s'est produit l'attentat, à une trentaine de kilomètres au sud de Srinagar, la grande ville de la vallée du Cachemire. Quatre soldats, deux hommes armés et un civil sont morts dans l'échange de feu entre armée et insurgés survenu dans la localité de Pinglan, a déclaré Rakesh Kalia, porte-parole de l'armée au Cachemire. Un soldat et un civil ont aussi été grièvement blessés dans cet affrontement, a indiqué la police. Au moins 45 membres des forces de la police indienne ont été tués jeudi dans une attaque à la voiture piégée contre leur convoi dans le district de Pulwama, selon le dernier bilan fourni vendredi de sources policières. Plus de 2.500 membres des forces de la police indienne (CRPF), dont beaucoup revenaient d'une permission pour reprendre leurs fonctions dans la vallée du Cachemire, voyageaient dans un convoi de 78 autocars lorsqu'ils ont été pris pour cible sur l'autoroute Srinagar-Jammu, a déclaré pour sa part le directeur général de la CRPF. L'attaque, qui s'est produite sur une autoroute à une vingtaine de kilomètres de Srinagar, est la plus meurtrière au Cachemire indien depuis plus de deux ans. Dix-neuf soldats avaient été tués en septembre 2016 lors d'un assaut contre le camp militaire indien d'Uri. Le Cachemire est revendiqué aussi bien par l'Inde que le Pakistan depuis la fin de la colonisation britannique en 1947. Les forces indiennes dans la partie sous contrôle de New Delhi sont estimées au total à quelque 500.000 hommes. Une insurrection séparatiste meurtrière déstabilise le Cachemire indien depuis 1989. L'Inde accuse le Pakistan de soutenir les infiltrations et la rébellion armée, ce qu'Islamabad a toujours démenti.