Hakim Marrakchi, DG Maghreb Industries, candidat à la présidence de la CGEM Il est un homme clé à la CGEM, il a été vice-président du patronat de 2009 à 2012 et président de la Commission internationale. Aujourd'hui candidat à la présidence de la confédération patronale avec Assia Benhida Aiouch. Il définit leur candidature comme celle «des entrepreneurs, crédibles et légitimes». Les Inspirations ECO : Quelles sont les grandes lignes de votre programme en tant que candidat à la présidence de la CGEM ? Hakim Marrakchi : Avec Mme Assia Benhida Aiouch, nous avons déposé effectivement notre dossier de candidature. Nous attendons sa validation par le Conseil d'administration de la CGEM, prévu lundi prochain. Concernant notre programme, il est quasi-finalisé. Il s'appuie sur mon expérience d'industriel qui investit dans son pays depuis plusieurs décennies et le vécu d'une entreprise présente sur le marché marocain et à l'export depuis l'indépendance. De même pour ma colistière Mme Benhida Aiouch qui est également présente au Maroc et à l'international. Notre candidature œuvre pour l'excellence dans nos entreprises. Notre candidature repose sur nos convictions, sur notre crédibilité car nous sommes des entrepreneurs confrontés à la concurrence mondiale et sur notre légitimité car nous sommes membres actifs et bénévoles de la CGEM depuis plus d'une décennie. Nous avons également une connaissance fine des difficultés de nos pairs et de l'ensemble des entreprises où qu'elles soient au Maroc. C'est à ce titre que nous souhaitons être les porte-paroles des entrepreneurs marocains. Nous sommes encouragés dans cette démarche par l'appel de Sa Majesté à repenser le modèle de développement économique de notre pays. Selon vous, quels seront les ingrédients de ce nouveau modèle de développement ? Ce nouveau modèle doit correspondre au mieux aux enjeux démographiques et technologiques auxquels l'économie nationale et l'économe mondiale sont confrontées. Aujourd'hui, nos entreprises sont confrontées à des changements disruptifs dans de nombreux domaines. Au Maroc, la compétitivité de l'entreprise est mise à mal et la confiance et la compréhension mutuelles doivent être rétablies dans nos relations avec l'administration. Dans ce contexte, le Maroc a besoin d'entrepreneurs qui par essence sont des hommes et des femmes qui risquent leur capital. Ce sont des hommes et des femmes qui prennent des paris sur l'avenir, qui s'engagent, qui engagent leur entreprise et les hommes et les femmes qui les accompagnent. Avec Mme Aiouch, c'est notre vision des choses. C'est notre ADN. C'est ce qui nous anime depuis des années. Notre candidature est animée par notre positionnement d'opérateurs économiques présents au Maroc et ouverts sur ce qui se passe ailleurs dans le monde. En tant qu'entrepreneur, j'ai moi-même engagé des investissements importants dans mon entreprise pour concevoir et lancer de nouveaux modèles de production et accompagner les mutations en cours. Plus avant, nous voulons convaincre nos jeunes de s'engager dans l'entrepreneuriat : trop de nos jeunes diplômés cherchent refuge dans le salariat (1% de nos diplômés contre 9 à 11% dans les universités et grandes écoles européennes et américaines). Or l'avenir semble se dessiner pour une accélération des innovations du fait de la digitalisation de l'économie et donc des emplois dans la durée plus précaires ; la stabilité du tissu social dépendra de la valeur et du nombre d'entrepreneurs et cela est vrai partout sur toute la planète. Comment se prépare votre campagne électorale ? La campagne ne démarrera que le 17 avril. Nous y mettrons notre force de conviction. Nous avons bon espoir de remporter l'adhésion de nos pairs. Nous pensons pouvoir y arriver car notre candidature est crédible et légitime. Je suis investisseur, je suis membre de la CGEM et militant de base, actif sur plusieurs dossiers. Je ne suis pas un candidat venant d'ailleurs. Pour représenter les entrepreneurs, il faut faire partie de cette famille entrepreneuriale. Avez-vous déjà reçu des soutiens de la part d'entreprises membres ou de fédérations de la CGEM ? Nous avons plusieurs centaines de soutiens. J'ai par ailleurs 250 soutiens qui me sont promis. De plus, nous comptons sur des promesses de soutien de plusieurs autres membres et de fédérations. Chaque jour, je reçois des soutiens de plusieurs secteurs, notamment de la plasturgie, de l'industrie métallique et métallurgique, du textile ou de l'agro-industrie. J'ai pu aussi visiter les régions pour rencontrer les entrepreneurs et les échos sont positifs.