La secrétaire d'Etat chargé du développement durable intervenait notamment à Bonn où elle a participé à la signature par plusieurs pays, dont le Maroc, de la directive «Littoral et climat». Après avoir présenté ce qui s'apparente à sa feuille de route devant les parlementaires de la Chambre des représentants lors du débat sur le budget de son département, Nezha El Ouafi, la secrétaire d'Etat au développement durable s'est rendue à Bonn où seront clôturés ce jeudi 18 mai les premières négociations de la COP23 (Voir les ECO n°1867). À cette occasion, la secrétaire d'Etat a fait son baptême du feu, entendez sa première prise de parole dans un forum international lors de laquelle elle a déclaré que : «L'adhésion du Maroc à la Plateforme océans et climat est une consécration de ses efforts en matière d'environnement». Elle intervenait à l'occasion de la signature par plusieurs pays, dont le Maroc, de la directive «Littoral et climat» a affirmé que le Maroc a adopté une politique proactive dans ce domaine à travers des initiatives citoyennes de protection du littoral et de gestion des déchets et la mise en œuvre d'une stratégie de développement durable pour assurer une transition vers l'économie verte. Avant de rappeler que le royaume a également contribué à plusieurs initiatives internationales visant la protection des océans. Rehaussement du financement Profitant de sa participation à la session ordinaire des organes subsidiaires de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, El Ouafi a eu des entretiens avec la secrétaire exécutive de la convention sur le changement climatique, Patricia Espinosa et avec de hauts responsables d'organisations internationales et des bailleurs de fonds, ainsi qu'avec les pays partenaires sur les opportunités de renforcement des relations de coopération avec le Maroc en matière d'environnement et de développement durable. Par ailleurs, dans une déclaration à la presse, la secrétaire d'Etat au développement durable a souligné que le Maroc est devenu un acteur capital dans le processus onusien de protection du climat, notamment après l'organisation de la COP22 et grâce à ses initiatives pionnières en matière de lutte contre les changements climatiques. Dans ce cadre, la session de Bonn constitue une importante étape dans le processus de négociation au titre de la convention sur le changement climatique pour préparer les projets de décisions à prendre lors de la COP23 et progresser dans l'accomplissement de certaines questions constituant des points d'achoppement entre pays développés et pays en développement. Selon El Ouafi, cette session de Bonn représente également une échéance internationale post COP22 où les pays parties à la Convention sur le changement climatique essayeront d'avancer sur plusieurs questions dont celle du rehaussement du financement de long-terme ; celle portant sur les règles, procédures et modalités de mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat et sur le plan de travail du Comité de Paris, celle sur le renforcement des capacités ainsi que sur la question portant sur les orientations d'amélioration et du renforcement du mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices liés aux incidences du changement climatique. Rappelons que le Maroc participe activement à ces négociations de Bonn où il assure la présidence de la Conférence des parties et doit continuer à jouer un rôle capital dans la concrétisation des décisions de la COP22 qui a eu lieu à Marrakech en novembre dernier et dans l'effort de mobilisation des parties et des acteurs non étatiques dans le cadre de l'agenda de l'action. À ce titre, le royaume représente l'Afrique dans le Comité de Paris sur le renforcement des capacités mis en place au titre de l'Accord de Paris sur le climat et co-préside avec l'Allemagne l'Initiative internationale pour le partenariat sur les NDC (ou contributions déterminées au niveau national) qui est une coalition hautement stratégique de pays développés et en développement ainsi que d'institutions internationales. À propos de la Plateforme océan et climat La Plateforme océan et climat regroupe des organismes scientifiques, des universités, des institutions de recherche, des associations et des fondations, tous impliqués pour une meilleure prise en compte de l'océan dans les négociations climatiques. Elle a été créée le 10 juin 2014 à l'occasion de la journée mondiale des océans avec l'appui de la Commission océanographique intergouvernementale de I'Unesco.