Le Maroc poursuit la gestion du dossier de la COP22, après la tenue de cet évènement planétaire en novembre dernier à Marrakech. Le bureau COP22/CMP12/CMA1 a tenu sa réunion vendredi dernier à Rabat. À l'ordre du jour : bilan d'étape de la COP22 et préparation de la COP23, organisée par les Îles Fidji, à Bonn en novembre prochain. La COP22, ce n'est pas encore fini ! La présidence marocaine continue jusqu'en novembre 2017 et l'une des missions de celle-ci reste liée à passer le flambeau aux organisateurs de la future COP23. C'est dans ce sens qu'une réunion du bureau COP22/CMP12/CMA1, avec la participation des membres internationaux du bureau, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, s'est tenue vendredi dernier à Rabat. Cette réunion a été principalement consacrée aux résultats de la COP22 et aux préparatifs de la COP23, qui sera organisée par les Îles Fidji, à Bonn du 6 au 17 novembre 2017. Une délégation de haut niveau de la «Convention cadre des Nations Unies pour les changements climatiques (CCNUCC)», présidée par sa secrétaire exécutive, Patricia Espinosa, a également pris part à cette réunion. Les présidents des deux organes subsidiaires permanents de la convention, et qui sont l'Organe subsidiaire de Conseil scientifique et technologique (SBSTA) et l'Organe subsidiaire pour la mise en application (SBI), en plus de l'Ambassadeur, Deo Saran, représentant la présidence montante de la COP23, ont répondu présent à l'appel. La réunion a permis de revenir sur les résultats de la COP22 et les initiatives de la présidence marocaine, ainsi que de préparer les 46es sessions du SBSTA et du SBI et la 3e partie de la 1re session du Groupe de travail ad hoc sur l'Accord de Paris (APA) qui se tiendront du 8 au 18 mai prochains à Bonn, en Allemagne, siège du secrétariat de la CCNUCC. Le président de la COP22 a souligné à cette occasion l'engagement continu des gouvernements envers l'Accord de Paris, qui a été ratifié par 134 parties, soulignant que la COP22 a renforcé le rôle du secteur privé et de la société civile et que leur engagement en faveur de l'action climatique est essentiel pour avancer vers un avenir bas carbone. «Les travaux se poursuivent après Marrakech et nous continuons à progresser sur notre feuille de route établie et à nous concentrer sur la finance climat», a déclaré, à cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Il a présenté, lors de cette réunion, l'état d'avancement de la feuille de route des finances ainsi que certaines initiatives concrètes soutenues par la présidence marocaine, y compris la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, le projet régional ambitieux des comités ad hoc sur le développement du Sahel et le soutien aux Etats insulaires. Pour sa part, la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Patricia Espinosa, a indiqué que «les deux prochaines années doivent faire l'objet d'importants progrès vers le modèle de développement durable à bas carbone qui offre le seul chemin réaliste pour la sécurité et le bien-être de tous... Marrakech a montré que les gouvernements, les entreprises et la société civile agissent ensemble pour atteindre cet agenda», souligne la diplomate. Pour rappel, lors de la COP22 à Marrakech, les gouvernements ont confirmé leur engagement à progresser rapidement vers la mise en œuvre intégrale de l'Accord de Paris sur les changements climatiques, premier accord universel visant à prévenir le réchauffement climatique au-delà de la capacité de gestion des impacts. Cette nouvelle ère de mise en œuvre et d'action pour le climat et le développement durable a été reprise dans la Proclamation de Marrakech pour l'Action en faveur d'un climat et d'un développement durable. Les sessions de mai à Bonn seront l'occasion de faire avancer les travaux sur le «Rulebook» de l'Accord de Paris et le «Facilitative Dialogue» qui devraient être terminés d'ici 2018.