L'économie congolaise maintient un rythme élevé de son taux de croissance. Pour l'année en cours, les prévisions tablent sur des performances de 7,3% du PIB. L'activité économique est soutenue par le dynamisme des secteurs minier, agricole et des services. En République démocratique du Congo, la croissance reste vigoureuse. Après avoir atteint 8,4% en 2015, elle devrait se maintenir à un niveau élevé au terme de l'année en cours, soit 7,3%. Dans ce pays riche en ressources naturelles, l'activité économique est soutenue par le dynamisme des secteurs minier, agricole et des services. La production de cuivre, principal atout du pays qui génère 20% du PIB, devrait se maintenir à un niveau élevé compte tenu de l'exploitation de nouvelles mines et malgré le repli du cours du cuivre congolais de près de 26 % sur un an en septembre 2015. Le déclin des cours des matières premières, notamment ceux du cuivre, n'a jusqu'à présent eu qu'un faible impact sur l'investissement minier et la production, les prix restant au-dessus des seuils de rentabilité. La production d'or a plus que doublé en 2015, tandis que celle du pétrole a légèrement reculé. L'agriculture, qui représente 21% du PIB, devrait continuer à soutenir l'activité grâce aux bonnes récoltes de graines, de bois et de blé. Par ailleurs, le secteur des services est en expansion et demeure tiré par les télécommunications, le commerce et les transports. Classe moyenne La consommation restera soutenue en 2016. Une population en âge de travailler croissante et une augmentation du revenu par habitant favorisent l'émergence d'une classe moyenne avide de biens de consommations. La consommation devrait également être stimulée par une inflation et des taux d'intérêt faibles. En effet, l'inflation stagne à un bas niveau depuis 2013, notamment grâce au maintien d'une discipline budgétaire et à la stabilité du taux de change. Cette tendance devrait se poursuivre en 2016 compte tenu de la faiblesse de l'inflation importée. Dette publique Pour sa part, le solde budgétaire devrait demeurer en excédent en 2016. La hausse des dépenses électorales et d'équipements prévue devrait être compensée par une augmentation des recettes fiscales, même si celles-ci sont vulnérables à l'évolution des cours miniers, et à un rebond des dons. Cependant, les recettes issues de la TVA ont tendance à diminuer en raison des faiblesses de l'administration fiscale. Dans ce contexte, la dette publique, considérablement réduite grâce à son allègement en 2010 par les créanciers internationaux, reste viable. Déficit En dépit de la progression des exportations de produits miniers et de l'augmentation des transferts courants, le déficit courant demeure important. L'excédent de la balance commerciale devrait se maintenir du fait de l'entrée en production de nouvelles mines de cuivre et d'or. Cependant, il ne permet pas de compenser le déficit élevé des balances des services et des revenus au vu des rapatriements de profits des compagnies étrangères. Situation sécuritaire fragile Sur le plan géopolitique, le pays a émergé de plusieurs décennies de conflits armés et la situation sécuritaire s'est améliorée avec la défaite du mouvement rebelle M23 en 2013. La situation reste toutefois fragile, du fait du maintien d'une activité résiduelle de groupes armés dans l'Est du pays et de relations toujours tendues avec le Rwanda et l'Ouganda. De plus, l'incertitude s'accroît sur le plan politique interne, du fait principalement du report des élections ou de modification de la Constitution qui permettraient au président Kabila de se présenter pour un troisième mandat. Enfin, malgré quelques améliorations portant sur la qualité de la réglementation et la corruption, la RDC continue d'afficher de très faibles performances en matière de gouvernance.