Dans la conjoncture économique actuelle, qui semble affecter les principaux secteurs, il y en a certains qui mériteraient bien qu'on s'intéresse à leur dynamique assez particulière. C'est le cas de l'immobilier qui ne cesse de se réinventer, aidé par le secteur bancaire. Dans ce sens, le ministère de l'Habitat mise sur le logement locatif pour donner un nouveau souffle au secteur (voir pages 4 et 5). Et avec des taux d'intérêts relativement bas, surtout pour les acquéreurs et des conditions assez avantageuses en termes de placement, le secteur est parmi les plus attractifs du marché. Mieux encore, les banques semblent bien s'accommoder de cette situation et en profitent également pour tirer leur épingle du jeu avec des offres de plus en plus agressives. Le marché s'anime donc et se renforce de la morosité qui prévaut sur le segment des crédits aux entreprises, ce qui laisse présager que la tendance va se maintenir pendant quelques temps encore. Les conditions sont en effet réunies car le marché évolue parfaitement en fonction de la fameuse et célèbre loi de l'offre et de la demande, une théorie qui vaut dans certains contextes son pesant d'or. Ce n'est pas toujours facile de parvenir à cette sorte d'autorégulation du marché surtout dans un contexte porté parfois par de la pure spéculation et des incertitudes à grands risques. Il y a un autre aspect des plus intéressants dans cette dynamique que connaît le secteur immobilier, c'est l'endettement financier des ménages marocains en grande partie porté par le financement d'acquisitions de biens immobiliers à en croire la Banque centrale. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours que les acheteurs sont en position de force, comme c'est le cas actuellement, surtout s'ils doivent s'endetter !