Quelle démarche doit suivre un acquéreur pour obtenir un prêt immobilier, et quels sont les éléments qu'il doit examiner avant de signer son contrat de prêt immobilier ? Conseils. «Si la procédure change en fonction du type du prêt immobilier, la démarche est presque la même», nous explique d'emblée Rabii Berady, directeur général d'ABY Finance, société de courtage immobilier. L'acquéreur doit d'abord connaître le montant qu'il est capable de lever auprès des banques. Pour cela, il devra être précis dans les informations qu'il communique, car le montant à lever change considérablement si l'acquéreur dispose d'autres crédits en cours de remboursement (voiture, consommation, etc.). Le montant à lever change également si l'acquéreur dispose d'autres revenus (primes, revenus locatifs...). À ce titre, chaque banque dispose de sa propre grille pour évaluer ces revenus, ce qui impacte considérablement le montant du prêt. Une fois que l'acquéreur connaît précisément sa capacité (montant à lever plus les épargnes personnelles à mettre dans le bien immobilier), il doit de préférence établir un compromis de vente avec le promoteur avant de déposer son dossier à la banque. Le compromis de vente permet à la banque qui traite le dossier d'être définitivement fixée sur les différents paramètres (surface, montant de la transaction, avances, etc.). La dernière étape est la négociation des conditions d'octroi (taux, maturité, pénalités, etc.). Pour cette dernière étape, il est important que l'acquéreur ait déjà fait le tour du marché pour connaître les différents produits auxquels il est éligible. Pour ceux qui n'ont pas le temps ou qui ne sont pas de fins négociateurs, il existe aujourd'hui sur la marché des courtiers en crédit immobiliers, qui prennent en charge toute la démarche . Plusieurs paramètres à prendre en compte Cependant, plusieurs acquéreurs tardent à déposer leur dossier. «Ces acquéreurs se focalisent souvent plus sur le déblocage des fonds que sur les conditions entourant le prêt immobilier, et ce n'est qu'une fois que le contrat de prêt est signé qu'ils se rendent compte du fait qu'ils ont mal négocié leur crédit», prévient Rabii Berady. Bien évidemment, le premier paramètre à négocier est le taux. Il faut faire la différence entre le taux facial et le taux effectif (surtout pour les crédits contre garantie), mais ce n'est pas le seul paramètre à voir. Il est important de faire des simulations sur plusieurs maturités. Il ne faut pas rester focalisé sur le taux d'endettement mais prendre également en considération le coût final du crédit. Vient en deuxième lieu le taux d'assurance, sa capitalisation ou non et la compagnie qui assure le crédit. À ce niveau, il est possible de faire jouer la concurrence. Enfin, il y a la pénalité de remboursement par anticipation. En effet, pour quelqu'un qui est certain que ses revenus futurs lui permettront de liquider son prêt au bout de 5 ou 10 ans, il est primordial de négocier cette clause.