La troisième édition de la mission d'affaires «B to B in Africa» a été clôturée, jeudi 2 juin, à Dakar. Après Abidjan et Libreville, Maroc Export et la Banque Populaire entendent développer une nouvelle forme de partenariat entre le Sénégal et le Maroc pour accompagner la structuration du tissu industriel national autour de filières performantes et intégrées. «Une nouvelle forme de partenariat se dessine entre le Sénégal et le Maroc, plus poussée, à travers la mise en place d'écosystèmes industriels entre les entreprises de nos deux pays». C'est en substance ce qu'a indiqué la Directrice générale de Maroc Export, Zahra Maafiri. C'était à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la troisième édition de la mission d'affaires «B to B in Africa» clôturée jeudi 2 juin à Dakar après Abidjan et Libreville. Placée sous le signe : «Les écosystèmes industriels : vers une nouvelle génération de partenariats», cette édition a vu la participation d'une centaine d'entreprises spécialisées dans les secteurs de l'automobile, le textile, les matériaux de construction, l'électricité, l'énergie renouvelable et le secteur du transport logistique. Cette dynamique montre, selon Zahra Maafiri, que le «Sénégal demeure le premier partenaire économique du royaume et que la collaboration entre les deux pays a atteint une maturité qui incite à l'innovation». Non sans relever, pour parler des deux pays, qu'«un grand nombre de success stories ont été enregistrées grâce à la maturité de ce partenariat». Le face-à-face entre les entreprises participantes et les acteurs sénégalais a permis aux différentes parties prenantes de la rencontre de prendre connaissance du climat des affaires et des mesures incitatives en vigueur dans ces différents pays et enfin de bénéficier des offres de financement de la Banque Populaire et de ses filiales. Exploitation optimale des secteurs stratégiques Pour le directeur des PME au ministère en charge du commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des PME, Papa Mademba Ndao : «Le moment me paraît bien indiqué pour des échanges fructueux, proposer des initiatives et approfondir les réflexions et l'exploitation optimale des secteurs stratégiques, notamment l'agriculture, les infrastructures, les énergies et l'agro-business». Selon lui, «l'organisation régulière de missions telles les B to B in Africa favorise la mise en valeur du potentiel de partenariats offert par les économies des deux pays avec des rencontres profitables». Zahra Maafiri Directrice générale de Maroc Export Cette démarche a été lancée en 2014 par sa majesté le roi. Elle consiste à créer une synergie entre les entreprises opérant dans une même filière. Un schéma appelé donc écosystème industriel dans lequel les entreprises championnes, locomotives, tirent dans leur élan de croissance le tissu de petites et moyennes entreprises. Le Sénégal est le premier partenaire économique du Maroc en Afrique subsaharienne. L'objectif est d'accompagner la structuration du tissu industriel national autour de filières performantes et intégrées. Cela permet de générer plus de valeur ajoutée à tous les niveaux de l'économie». Taleb Barrada Ambassadeur du Maroc au Sénégal Le Sénégal est la première destination des investissements du Maroc à l'étranger. L'Afrique est appelée à plus de vigilance face aux agendas mondiaux. Pour faire face à cette nouvelle donne, l'Afrique est appelée à se mobiliser pour prendre en main son propre développement. Les accords ciblés entre le Maroc et le Sénégal ont engendré un dynamisme des relations bilatérales. C'est ainsi que le Sénégal est devenu le premier partenaire économique et commercial et la première destination des investissements du Maroc à l'étranger. Le royaume du Maroc et le Sénégal, pour relever le défi de l'émergence, se sont engagés à étudier ensemble un partenariat bénéfique en mettant en place en 2015, un groupe d'impulsion économique regroupant public et privé en vue d'assurer le suivi des progrès en cours, de surmonter les difficultés d'exécution et d'orienter la coopération et le partenariat vers des secteurs d'activités porteurs, cadrant ainsi avec les objectifs du Plan Sénégal émergent (PSE)».