Le titre a connu une ascension importante au cours des trois dernières séances. À l'origine de cet engouement, les bonnes nouvelles relatées par la presse économique de la place. C'est un mouvement euphorique que connaît le titre Alliances sur le marché boursier. Alors que les fondamentaux sont encore fragiles et bon nombre d'analystes ne s'expriment plus sur la valeur, elle enregistre une ascension importante sur le marché boursier. Le tournant a été marqué lors de la séance du 11 décembre de l'année écoulée. Le titre avait enregistré un pic de volume orienté à la vente avec 39,31 MDH, avec un cours unitaire de 39 DH, suite à l'éclatement de l'affaire des poursuites judiciaires par les prestataires du groupe dans le projet Al Maaden à Marrakech. Cette fièvre passée, le titre évoluait en dents de scie, les séances suivantes, mais tout en s'inscrivant dans une trajectoire haussière. Lors de la journée de lundi 15 février, le titre a atteint 58,44 DH, affichant ainsi la plus forte hausse de la séance et ce, pour la deuxième fois consécutive. Ainsi, à la séance du lundi, il a avancé de +9,99% tout en étant réservé à la hausse avec 9,34%. La séance d'avant, il gagnait 10% à 53,13 DH. À l'origine de cet engouement, il y avait les différentes informations diffusées au niveau de la presse économique marocaine. En effet, la première information concernait la baisse des charges financières du groupe en cette année en cours. Tandis que la seconde consistait en la sortie médiatique du nouveau directeur général du promoteur immobilier, Ahmed Ammor, au cours de la semaine dernière. Cette sortie n'a pas tardé à rassurer le marché. Toutefois, la sphère financière ne s'exprime pas sur ces révélations et attend une sortie officielle, en l'occurrence à l'occasion de la présentation des résultats pour pouvoir juger la situation du promoteur immobilier et émettre les recommandations qui vont avec. Vent favorable Pour rappel, le directeur général d'Alliances avait déjà eu l'occasion d'expliquer au marché, via la presse, que l'exécution du plan établi par la banque d'affaires Rothschild semble en bonne voie, malgré le poids de la dette de 8,2 MMDH, à fin 2015 (hors impact de l'entrée en vigueur des protocoles) et la conjoncture sectorielle défavorable. Par ailleurs, il avait fait part de la conclusion par le groupe, avec un pool de 7 banques, d'un protocole d'accord portant sur un volume d'opérations de 2,2 MMDH, ayant pour objectif de réduire sa dette bancaire à 350 MDH, à horizon 2017. Cet arrangement concerne une réduction directe de la dette pour 1,9 MMDH, à travers des dations (le produit de vente des actifs serait destiné au remboursement de la dette). Le reliquat de 364 MDH devrait consister en l'injection d'argent frais dans les projets en cours de construction. En 2015, l'exécution dudit protocole aurait porté sur 1,2 MMDH. Concernant sa dette privée de 4,5MMDH à fin 2015, le groupe escompte la diminuer significativement. Par ailleurs, hormis la réduction de la dette, le plan de restructuration prévoit également une augmentation de capital de 1 MMDH, dont 350 MDH apportés par l'actionnaire de référence. 200 MDH ont déjà été injectés en comptes courants. Pour le reliquat, soit 650 MDH, le groupe serait conseillé par une banque d'affaires de la place. Sur un autre plan, «l'implication de SFI dans cette opération n'a pas été relatée par le directeur du groupe», soulignait l'analyste de BMCE Capital Bourse. Pour ce qui est du volet opérationnel, à fin 2015, le groupe dispose d'un carnet de commandes de 3MMDH, correspondant à plus de 10.000 unités (logements sociaux, moyen standing et lots de terrain). Pour 2016, le groupe prévoit la livraison de 7.500 unités sur le segment social et intermédiaire. Concernant le pôle résidentiel et golfique, le groupe table sur la livraison de 3 programmes résidentiels, à savoir Les Terrasses Dar Essalam, le projet Clos des Pins à Rabat et IKEN Park à Agadir, pour une valeur immobilière totalisant 2,5 MMDH, dont près de 60% déjà sécurisés par le niveau des ventes actuelles. Parallèlement, le développement des resorts golfiques, Al Maaden et Akenza à Marrakech, se poursuit tout en adaptant les produits à la nouvelle donne du marché. Pour le projet Lixus, des solutions seraient à l'étude pour repositionner et redynamiser le projet. À la lumière de ces nouvelles, en somme, toutes bonnes, la société de bourse n'a tout de même pas émis de recommandations ni fixé de cours cible.