Le roi Mohammed VI./DR A l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le roi Mohammed VI a adressé un message au président du Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Le souverain a d'emblée rappelé que «La commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien intervient en l'absence de toute évolution concrète de la question palestinienne, malgré le fait qu'il s'est écoulé plus de 24 ans depuis le début des négociations de règlement pacifique entre Palestiniens et Israéliens». Dénonçant les «politiques agressives» d'Israël qui n'ont d'autres objectifs que de sapent les efforts de communauté internationale, Mohammed VI a pointé du doigt «la poursuite par le gouvernement israélien de la politique de colonisation, de judaïsation et de confiscation des terres et des biens, outre le durcissement des restrictions imposées aux déplacements des citoyens palestiniens à l'intérieur de leurs territoires et le blocus infligé à la bande de Gaza». Les négociations, l'unique voie pour instaurer la paix Le roi a aussi dénoncé la profanation de la Mosquée Al-Aqsa et les crimes commis à l'encontre des fidèles musulmans sous la protection des forces israéliennes. Face à tous ses crimes dont certains sont des «crimes contre l'humanité», le roi Mohammed VI a fait savoir que «le Royaume du Maroc, tout en réitérant sa condamnation de ces violations, presse la communauté internationale et les puissances influentes d'assumer pleinement leurs responsabilités et d'amener Israël à arrêter sa politique agressive et ses plans illégaux dans les territoires palestiniens occupés». Pour le souverain, il faut qu'Israël se conformer au droit international humanitaire». «Convaincu que les négociations sont l'unique voie pour instaurer une paix juste et durable dans la région du Moyen Orient, nous appelons la communauté internationale à œuvrer à la réactivation du processus de paix, à travers des négociations sérieuses et sincères, selon un calendrier défini, et sur la base des principes de la légalité et des résolutions pertinentes des Nations unies», a soutenu le roi. Protection de Jérusalem orientale En sa qualité de président du Comité Al-Qods, issu de l'Organisation de la Coopération islamique, Mohammed VI est aussi revenu, dans son message, sur «l'attitude désinvolte vis-à-vis de la symbolique d'Al Qods Al-Charif et de la place particulière qu'elle occupe aux yeux de tous les musulmans». Pour lui, «la poursuite de sa judaïsation ou encore les tentatives de sa spoliation, auront inévitablement de fâcheuses conséquences». «Nous n'avons cessé de réclamer la protection de Jérusalem orientale des plans israéliens visant à en modifier le statut juridique et la structure démographique et des tentatives d'oblitérer son identité civilisationnelle et ses monuments religieux et culturels», a souligné le roi. Le souverain de poursuivre : «Nous n'épargnons aucun effort pour que l'Agence Bayt Mal Al-Qods Al-Charif poursuive ses actions concrètes sur le terrain, en vue de soutenir la résistance des habitants d'Al-Qods et de leur permettre de vivre dignement sur leur terre, de sauvegarder les lieux islamiques sacrés et de préserver l'héritage civilisationnel de la ville, pour qu'elle reste ce qu'elle a toujours été : un symbole de la tolérance et de la coexistence entre les religions et entre les cultures». Soutenir les efforts de l'Autorité nationale palestinienne A la fin de son message au président du Comité des Nations Unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Mohammed VI a affirmé que «la situation dans les territoires occupés exige de répondre avec célérité aux besoins pressants et urgents du peuple palestinien, notamment en mettant à la disposition de l'UNRWA les moyens financiers nécessaires pour qu'elle puisse continuer à fournir aux Palestiniens les services de base, surtout dans les domaines de la scolarisation, de la santé et du logement». Et de rappeler que «le devoir de solidarité avec le peuple palestinien induit la nécessité de soutenir les efforts de l'Autorité nationale pour faire face aux effets pervers de l'Occupation israélienne sur les efforts de développement socio-économique dans les territoires occupés et à Jérusalem-Est, effets qui lui occasionnent des pertes annuelles atteignant, selon les estimations de la Banque mondiale, plus de trois milliards de dollars américains».