Le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, n'épargnera aucun effort pour préserver le statut juridique de cette ville usurpée, défendre son identité spirituelle et civilisationnelle et ses symboles religieux sacrés et pour contrecarrer toute atteinte à l'inviolabilité et à la sacralité de la Mosquée d'Al Aqsa, a affirmé Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne. "Le Maroc condamne avec force la décision du gouvernement israélien d'autoriser la construction de 1600 nouveaux logements à Jérusalem Est, ce projet de colonisation est en contradiction totale avec la légalité internationale et constitue une violation flagrante des Résolutions des Nations Unies concernant l'interdiction de modifier la situation et la nature des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem Est", a dit Omar Zniber, dans une déclaration, devant la Conférence d'aide au peuple palestinien, organisée par les Nations Unies, les 24 et 25 mars, selon un communiqué de l'ambassade du Maroc à Vienne. Cette décision israélienne dangereuse "confirme la stratégie de l'actuel gouvernement israélien qui consiste à isoler Jérusalem Est des autres territoires de la Cisjordanie et traduit des tentatives inacceptables de dissocier le dossier d'Al Qods des négociations pour une solution définitive, à un moment où le Monde arabe a exprimé sa disponibilité à soutenir la tenue de négociations indirectes sous l'égide des Etats-Unis d'Amérique", a-t-il indiqué. L'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc à Genève a de même réiteré "l'engagement du Maroc à poursuivre son soutien au peuple palestinien pour que soit mis un terme définitif à l'agression et à l'occupation, et que soit levé le blocus imposé au vaillant peuple palestinien. Le Maroc continuera à aider le peuple palestinien et à oeuvrer en faveur d'un règlement pacifique, juste, durable et global du conflit arabo-israélien, règlement qui passe par l'instauration d'un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Al Qods Al-Charif, sur la base de l'Initiative arabe de paix et dans le cadre des résolutions de la légalité internationale". L'initiative arabe de paix, a-t-il rappelé, traduit la vision arabe pour parvenir à une solution juste et globale afin de mettre fin au conflit et instaurer la sécurité et la cohabitation dans la région, précisant que les négociations palestino-israéliennes sont au point mort depuis 2008 en raison des pratiques provocatrices et illégales menées par le gouvernement israélien dans les territoires palestiniens, notamment à Al-Qods Acharif.
"Dans ces moments difficiles, il est important de soutenir le renforcement des institutions du futur Etat de la Palestine afin qu'elles puissent jouer pleinement leurs rôles dans les négociations avec l'aide de la communauté internationale dans son ensemble", a encore souligné Omar Zniber, avant d'ajouter qu'"il est nécessaire également de soutenir le président Abou Mazen et la position palestinienne concernant la question du gel de la colonisation dans la perspective d'engager des négociations sur le statut final. Il faut dénoncer la judaïsation mise en oeuvre par Israël dans la ville Sainte". "La position du Maroc vis-à-vis de la question palestinienne est pérenne", a-t-il dit, affirmant que "le soutien du Royaume du Maroc à la Palestine ne se limite pas uniquement à la solidarité de principe avec l'Autorité palestinienne, mais s'étend à toutes les formes d'appui, politique, matériel, administratif et humanitaire pour le renforcement de ses institutions en vue de l'établissement d'un Etat palestinien et il estime que les nouvelles constructions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie +mettent en péril+ la reprise du processus de paix israélo-palestinien". L'occupation israélienne a pesé lourdement sur les institutions et l'économie de la Palestine qui doivent faire face aujourd'hui à de nombreux défis pour son redressement politique, économique et social, a indiqué Omar Zniber, soulignant que "la construction du mur de séparation, l'occupation et la consolidation des colonies sur le territoire palestinien ont contribué à réduire davantage les capacités de développement économique et institutionnelle de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et tout particulièrement la capacité de l'agriculture à répondre aux besoins en nourriture de la population locale". On estime à un tiers la population active qui n'a pas d'emploi et que 61 pc de Palestiniens vivent en dessous du seuil de la pauvreté, a-t-il dit, affirmant que quatre décennies d'occupation et les dernières années de conflit et de destruction "ont déstructuré tous les systèmes de production d'une économie déjà sinistrée et ont aggravé la pauvreté".