La PME met en avant sa solution «Karaz» sur les marchés subsahariens. La plateforme vise la dématérialisation des processus de gestion des organismes publics et privés. Du Congo au Gabon, Ribatis prospecte et nourrit de grandes ambitions. Cinq ans à peine après sa création, Ribatis est de ces jeunes sociétés marocaines qui ont tout miser sur la croissance à l'international. L'enseigne est aujourd'hui à l'assaut des marchés du continent, brandissant une offre principalement constituée par sa solution phare : «Karaz». Il s'agit d'une plateforme Business process management (BPM) qui permet la dématérialisation des processus de travail auprès des structures publiques et privées. Cet intérêt pour le marché subsaharien n'est évidemment pas anodin. Le développement de cette plateforme a nécessité trois ans de recherches et coûté quelque 5 MDH à la jeune société, qui ne fait pourtant que dans les 7 MDH de chiffres d'affaires annuels. Cet investissement est évidemment à rentabiliser avec les meilleures échéances, mais le marché marocain s'avère limité pour atteindre cet objectif : «Nous avons donc décidé d'élargir notre marché cible à l'échelle régionale (Maghreb et Moyen-Orient) et continentale (Afrique)», nous explique Fayçal Benachou, directeur général de Ribatis. Le caractère multilingue de Karaz en fait un outil quasiment sans frontières, et permet un positionnement sur plusieurs marchés à la fois. Offensive Ribatis compte sur une expertise déjà solidement bâtie sur le marché marocain. Karaz a en effet déjà fait ses preuves à travers un projet pilote mené auprès du ministère de l'Intérieur. Il porte, de fait, sur la mise en place d'un système d'informations pour les collectivités territoriales du royaume, des régions de Casablanca à Guelmim, en passant par celle d'Agadir. La société compte aujourd'hui démultiplier cette expertise en s'attaquant aux marchés subsahariens. Elle prospecte depuis plusieurs mois en participant aux différentes missions d'affaires organisées par Maroc Export, mais également en répondant aux appels d'offres portant sur des projets financés par les bailleurs de fonds internationaux. C'est le cas au CongoBrazzaville où elle participe à un projet de formation des acteurs locaux financé par la Banque mondiale. Au Gabon, également, elle est très intéressée par le programme «Gabon numérique», lancé par le gouvernement local. L'enseigne ne compte toutefois pas aller seule sur ses marchés. Elle opte pour une politique de partage de risques avec des acteurs locaux, mais également en partenariat avec des géants mondiaux de l'informatique tel l'américain IBM.