L'artiste espagnol Uiso Alemany propose son travail autour de «L'homme en construction» à l'ancienne église du Sacré-Cœur à Casablanca, du 26 avril au 10 mai. Comme si un homme était en perpétuelle construction, un travail original s'empare des murs du Sacré-Cœur. Dès le 26 avril, le grand artiste espagnol Uiso Alemany investira l'ancienne église du Sacré-Coeur de Casablanca avec «L'homme en construction», son dernier travail, un travail d'une force rare, réalisé au Maroc dans la résidence d'artistes Ifitry. Celui qui n'a pas usurpé le qualificatif d'«artiste libre» ne s'est jamais laissé enfermer dans une doctrine ou des critères bien définis. Alemany revendique un travail plastique qui n'est ni une reproduction, ni une imitation de la réalité mais «l'invention d'espaces habités philosophiquement et intellectuellement». Libre, il l'est aussi géographiquement, il ne cesse en effet de voyager et de résider de par le monde. Chaque déplacement initie une série artistique et chaque nouvelle expérience apporte sa pierre à une œuvre qui ne cesse de s'enrichir. «Se défaisant de ce qui est inutile, se délestant de couches qui rendent parfois le travail artistique trop pesant, l'œuvre qui a pris naissance à Ifitry a été influencée par ce lieu. Un lieu lié au sable du désert, ce sable que j'avais appris à connaître à une autre époque, et à la mer, à l'immensité de l'océan Atlantique ; un site vierge de toute banalité et de toute anecdote», souligne l'artiste. Avant que les toiles monumentales qui composent la série «L'homme en construction» ne parcourent le monde, l'artiste a souhaité les montrer en avant-première au public marocain. À coup de traits puissants et précis, Uiso rappelle que «le visage humain est de loin le plus beau des paysages». Néanmoins, la situation tragique du monde actuel tend à interroger l'intelligence dont nous nous prévalons. «N'est-il pas temps que chaque individu entame la lourde tâche d'initier une nouvelle construction ?». Une question dont la réponse se trouve surement au Sacré-Cœur du 26 avril au 10 mai... Attijariwafa bank, partenaire historique du FIAV La Fondation AWB s'associe à la célébration du 20e anniversaire du Festival international d'art vidéo de Casablanca, qui a lieu depuis le 22 jusqu'au 26 avril. Le FIAV, organisé depuis maintenant 20 ans par la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M'sick Casablanca (Université Hassan II - Mohammédia), s'adresse aux étudiants, aux jeunes artistes et à tout public amateur d'arts visuels contemporains, afin de les sensibiliser à la culture visuelle et à son potentiel très porteur tant sur le plan créatif qu'économique. Cette manifestation est la seule plateforme d'envergure internationale au Maroc qui offre gratuitement dans des lieux faciles d'accès une programmation de projections, performances et installations interactives, riche et ouverte sur le monde. Dédiée en partie aux jeunes vidéastes et créateurs dans les arts numériques, elle œuvre tout particulièrement depuis sa création à la mise en place de nombreux masters classes et workshops animés par des artistes pionniers dans le domaine. Elle s'active également à rapprocher le public de ces expressions qui font aujourd'hui partie intégrante du paysage visuel et artistique mondial. Ce qui a permis, depuis vingt ans, l'éclosion d'une génération d'artistes, jeunes hier, mûrs et renommés aujourd'hui, qui s'exprime uniquement à travers les médias numériques et électroniques. Pour cette édition, le Festival rend hommage à l'artiste américain pionnier Bill Viola, dont la renommée mondiale et les quarante ans de carrière vont ouvrir le Festival à un rayonnement universel. Le partenariat entre le groupe Attijariwafa bank n'est pas un hasard puisque celui-ci a toujours soutenu les jeunes et leur initiation à l'art et démontré une volonté de démocratisation de l'art dans ses multiples expressions. Ce partenariat affirme l'engagement du groupe Attijariwafa bank en tant qu'entreprise citoyenne soucieuse de l'avenir artistique du Maroc.