Les enjeux du recrutement évoluent et son impact sur les performances de l'entreprise est direct. Il est de ce fait stratégique de recruter de vrais talents. Le recrutement est le nerf de la guerre de la performance et le fondement de la fidélisation. Avec l'échéance du papy boom et les prévisions de prochaines pénuries de compétences, il est temps de créer une génération relais qui puisse prendre les rênes du pouvoir dans les dix ans à venir. Les enjeux du recrutement évoluent et son impact sur les performances de l'entreprise est direct. Bien recruter devient stratégique. Sur les performances économiques d'abord : le recrutement est un investissement à long terme dont on s'attend à retirer un avantage concurrentiel dans le futur. Il reste pourtant un investissement aléatoire dont les résultats réels dépendront de nombreux facteurs (état du marché du travail, implication réelle du salarié embauché, niveau des compétences, etc.). Sur les performances sociales ensuite : l'embauche, c'est la greffe d'une personne étrangère dans une équipe préexistante. Les risques de rejet de part et d'autre sont très élevés, surtout sans dispositif d'intégration. D'autant plus que de plus en plus de chefs d'entreprise font face à l'incivilité de certains jeunes. Sur les performances humaines enfin : les individus sont de moins en moins recrutés pour une compétence donnée qu'ils utiliseront toute leur vie ou pour exercer un emploi à vie. Les entreprises ignorent les compétences dont elles auront besoin ou non dans l'avenir. Ainsi, plutôt que de posséder une compétence à un instant donné, c'est la capacité avérée d'une personne à maintenir ses compétences à jour et à en développer de nouvelles au fur et à mesure des besoins qui est recherchée par les recruteurs. Recruter un candidat sur ses valeurs, sa facilité à s'intégrer dans une équipe existante, à faire un travail enrichissant en termes d'expérience et d'utilisation de ses compétences afin d'assurer autant que possible sa réussite dans son emploi, c'est poser les bases d'un programme de fidélisation réellement efficace. En recrutant un candidat, on embauche en fait l'assistant pour tout de suite, le chef de service pour dans cinq ans et le directeur pour dans dix ans, en clair on ne recrute pas pour une fonction mais pour une trajectoire. Un mauvais choix peut donc avoir des répercussions sur plusieurs années : les erreurs de recrutement d'aujourd'hui font le turnover de demain et les faillites d'après-demain. Une erreur de recrutement devient de plus en plus lourde de conséquences et peut affecter la continuité du service client et le maintien des compétences stratégiques qui permettent d'assurer une production de qualité.