«Le commerce intra-maghrébin représente moins de 3% des échanges extérieurs de nos 5 pays. Nous n'avons pas pu et surtout pas su construire notre espace économique commun et cela nous coûte du PIB en moins», c'est avec ces mots que la présidente de la CGEM, Meriem Bensalah-Chaqroun a inauguré aujourd'hui à Marrakech l'ouverture de la 3e édition du Forum des entrepreneurs maghrébins. Ce forum coïncide avec les 25 ans de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et ces chiffres sont relativement bas lorsqu'on les compare avec ceux des échanges des pays membres du Mercosur, soit la communauté économique qui regroupe plusieurs pays de l'Amérique du Sud, lesquels s'établissent à 15%. On ne peut pas les comparer aux 24% qui représentent les échanges entre les nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN) ou encore avec les 6O% de ceux de l'Union européenne. «Il faut savoir que cette intégration économique des pays du Maghreb peut augmenter le PIB de vos pays de 2 à 3%. Au FMI, nous tenons tous à la croissance et à l'amélioration de cette croissance, à la réussite économique de vos pays et à l'intégration de votre jeunesse. Vous bénéficiez de tous les atouts favorables pour y arriver. Votre histoire, votre géographie et vos hommes et femmes éduqués, dynamiques et enthousiastes représentent un potentiel de richesse non négligeable», a déclaré Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), qui n'a pas pu faire le déplacement à Marrakech, mais qui a tenu a envoyer un message fort à cette assemblée à travers une vidéo préenregistrée. Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, présent à cette cérémonie d'ouverture, a confirmé le retard pris dans cette union des pays du Maghreb arabe tant voulue. «Le Maghreb arabe uni n'est pas encore arrivé au niveau que nous lui souhaitions. Néanmoins, je suis habité d'une confiance qui me nourrit et qui me fait croire que nous allons dépasser les obstacles politiques pour arriver à nous réunir car même quand la politique fait obstacle, les hommes d'affaires eux dépassent ces blocages pour l'intérêt des nations». Tout les regards sont alors tournés vers le secteur privé et surtout les hommes et femmes d'affaires du Maghreb, présents en force durant cet événement.