«Je me suis mariée à 17 ans, et c'était mon propre choix» Suivez La Vie éco sur Telegram Née aux Pays-Bas, Meriem Baraket revient au Maroc à l'âge de 4 ans. Elle y fait ses études et décroche son baccalauréat scientifique, puis repart en Hollande après s'être mariée, à 17 ans, avec son cousin. Elle entame des cours de langue et suit des formations diverses, notamment en commerce, en éducation maternelle. Des formations qu'elle suit en auto-learning pour pouvoir s'occuper de sa famille qui est la priorité de Meriem. Et cette priorité la fait revenir à son pays natal, suivant son époux qui a décidé de monter son propre projet de mécanique automobile au Maroc. Meriem n'hésite pas à s'impliquer dans l'affaire de son mari, unité de tournage et de fraisage numérique. Mais quelques années plus tard, en pleine crise sanitaire, elle décide, sur une idée de son conjoint, de se lancer dans l'agroalimentaire. «Je me lance alors dans l'entrepreneuriat et fonde ClickFood en 2023. Nous produisons des plats élaborés surgelés qui sont commercialisés dans notre propre point de vente», explique Meriem, qui vise à faciliter la vie aux femmes actives. Car cette cheffe d'entreprise estime qu'il faut donner l'opportunité aux femmes de réaliser leurs rêves, mais en assurant un équilibre entre la vie privée et professionnelle. Issue d'une famille conservatrice originaire d'Essaouira, Meriem a fait le choix de se marier jeune, à 17 ans. «J'étais mature et prête à fonder une famille et enfanter», dit la jeune maman de quatre enfants, qui tient à souligner «qu'aujourd'hui, les filles de 17 ans ne sont pas aussi prêtes au mariage. Mais il faut leur laisser le choix et le droit de mener leur vie...». Des droits des femmes au Maroc, elle dit que le pays a beaucoup évolué dans la mesure où les femmes sont aujourd'hui libres de faire leur propre choix de vie et sont encouragées à réaliser leurs projets. Ses douze années passées en Hollande ont été «une excellente expérience de vie, mais je ne peux pas comparer les conditions des femmes de là-bas et celles d'ici. Nous sommes dans un pays musulman et il faut en tenir compte».