Lors de sa dernière réunion trimestrielle, le gouverneur de Bank Al-Maghrib assure que le projet de loi sur les crypto-actifs est en cours de préparation. Par ailleurs, la gestion des réserves en or repose sur la sécurité, la liquidité et le rendement. Suivez La Vie éco sur Telegram Un projet de loi est actuellement en cours de préparation pour réguler les crypto-actifs, selon les recommandations émises lors du dernier sommet du G20, a indiqué, mardi à Rabat, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, lors du dernier Conseil de la banque de cette année. L'objectif principal de cette législation est d'aligner les régulations marocaines sur les standards internationaux concernant les crypto-actifs, selon une approche rigoureuse, afin de protéger les investisseurs et garantir la stabilité du système financier. Ainsi, BAM progresse activement dans ses projets relatifs à la Monnaie nationale de Banque centrale (MNBC), sachant qu'un groupe de travail, en collaboration étroite avec des experts techniques et le Fonds Monétaire International (FMI), se consacre à l'avancement de ce projet. notons qu'un rapport récent sur la MNBC, actuellement en cours d'analyse par BAM, se focalise sur l'usage potentiel de cette monnaie pour favoriser l'inclusion financière qui est cruciale pour les pays en développement, a indiqué Jouahri, qui estime que la MNBC pourrait jouer un rôle important dans l'amélioration de la traçabilité, la réduction des coûts et des délais des transactions. Sur un autre volet, les réserves en or, qui représentent environ 6% des réserves totales de change du Maroc, sont en accord avec la moyenne observée à l'échelle mondiale, a affirmé le gouverneur. «BAM suit une pratique courante dans la gestion de ses réserves d'or » ; les trois principes fondamentaux qui guident la gestion des réserves de change de BAM étant la sécurité, la liquidité, et le rendement. La sécurité est le principe premier, assurant que les investissements sont réalisés dans des catégories à faible risque, telles que les actifs notés triple A ou double A. La liquidité est le deuxième principe, qui garantit que les réserves peuvent être facilement converties en espèces pour répondre aux besoins du pays. Enfin, le rendement, bien qu'important, vient en dernier. La Banque cherche d'abord à sécuriser et liquéfier ses actifs avant de chercher un rendement optimal. Jouahri a reconnu que, même si l'or est considéré comme une valeur refuge, sa gestion en tant que composante des réserves de change présente des défis spécifiques et doit être géré dans le respect des principes de BAM, notamment en termes de liquidité et de sécurité. Il a également expliqué que l'or, contrairement aux devises, ne peut pas être utilisé aussi aisément pour des interventions immédiates sur le marché des changes, ce qui limite son utilité dans certaines situations urgentes de besoin de liquidité.