Ils les attendaient pour des questions orales. Le PJD revient à la charge. Les députés du parti n'apprécient pas que l'absence des ministres les prive de leur rendez-vous hebdomadaire des questions orales et ils le font de nouveau savoir comme ils l'avaient fait en avril dernier. «Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi près de la moitié des ministres attendus lors des questions orales du mercredi 1er décembre ne s'est pas présentée, alors que deux jours auparavant, ils étaient tous présents à Marrakech. Ce qui prouve qu'ils ne sont pas en mission à l'étranger et donc n'ont pas d'excuse valable pour s'absenter», fustige Lahcen Daoudi, président du groupe PJD au Parlement. Le député islamiste vise particulièrement les ministres de l'intérieur et de l'équipement que les députés voulaient interroger au sujet des dernières intempéries. En avril dernier, quand les députés du PJD avec ceux du PAM avaient protesté pour le même motif, Driss Lachgar, le ministre chargé des relations avec le Parlement, avait alors assuré les députés des deux groupes de l'engagement du gouvernement à les informer régulièrement des motifs de l'absence des ministres concernés par les questions orales. Pour ceux qui expliquent ces absences par le caractère répétitif et ennuyeux des questions, M. Daoudi répond que le problème se pose également au niveau des commissions où les débats sont pourtant plus consistants. Cette fois-ci, les députés du PJD ne se contentent pas de protester mais proposent des solutions comme celle, par exemple, consistant à créer un secrétariat d'Etat aux finances pour, disent-ils, «rendre le travail des commissions plus rapide et plus efficace». Pour certains observateurs, l'attitude des députés PJD s'explique : le parti n'a pas de groupe à la deuxième Chambre et les séances des questions orales sont pour lui la meilleure occasion de se mettre en valeur et d'avoir de la visibilité.