En plus d'enrôler des mineurs, les milices armées du Polisario représentent une véritable menace à la paix et à la stabilité régionales, soulignent des pétitionnaires internationaux devant la 4e Commission de l'ONU. Suivez La Vie éco sur Telegram Les camps de Tindouf, contrôlés par la milice séparatiste armée du Polisario dans le Sud-ouest de l'Algérie, sont l'épicentre des enfants-soldats, ont dénoncé jeudi des pétitionnaires internationaux devant la 4e Commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Intervenant à cette occasion, Michelle Mason de l'ONG Safety and Security Instructional Services a indiqué que depuis 48 ans, le groupe séparatiste règne sur des camps isolés qui produisent des enfants-soldats. Elle a également pointé du doigt l'endoctrinement et l'enrôlement militaire des enfants, en condamnant une pratique qui foule aux pieds la Convention internationale relative aux droits de l'enfant. «L'école est le principal lieu où les élèves apprennent en répétant les mantras de haine que leur dictent leurs agents de formation» dans les camps de Tindouf, s'est indignée la pétitionnaire. Elle a exhorté la communauté internationale à s'insurger contre cette réalité où les enfants «apprennent à être victimes et à détester» et sont manipulés par des séparatistes aux motivations malsaines. Mme Mason a appelé à la mise en œuvre du plan marocain d'autonomie dans les provinces du Sud, qui regorgent d'infrastructures à même de permettre à ces enfants de retrouver une vie normale. Abondant dans le même sens, Carroll Eads de l'ONG Capitol Hill Prayer Partners s'est dite inquiète du sort des jeunes dans les camps de Tindouf qui n'ont «aucune option pour l'avenir». Pour mettre fin à ces souffrances, elle a plaidé pour l'accélération des efforts en vue de la reprise du processus onusien des tables rondes dans le but de parvenir à une solution politique basée sur le plan d'autonomie présenté par le Maroc. De son côté, Suzanne Goebel de l'ONG On Purpose a appelé au recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, estimant que cette mesure pourrait renverser l'instabilité et le chaos créés par les séparatistes qui manipulent les populations séquestrées à leur profit. Pour la pétitionnaire, le plan marocain d'autonomie est la solution «la plus crédible et la plus fiable» pour mettre un terme au calvaire que subissent ces populations dans les camps de Tindouf depuis 48 ans. Dans la même veine, Sherry Erb de l'ONG Oasis Network a dénoncé l'oppression à laquelle sont assujetties les populations dans les camps de Tindouf, où elles sont utilisées pour alimenter un conflit sans fin créé par le pays hôte, l'Algérie, afin de servir son agenda politique dans la région. Par ailleurs, il a été affirmé, de nouveau, que le groupe séparatiste armé représente une «véritable menace» à la paix et à la stabilité dans la région. C'est une alerte lancée également lors de la réunion de la 4e Commission par des pétitionnaires internationaux. Il s'agit d'une milice armée de mercenaires financée par le pays hôte des camps de Tindouf, l'Algérie, a indiqué le juriste Fares Abu Jamal, en soulignant que ce pays a cédé ses pouvoirs sur une partie de son territoire à ce groupe séparatiste, en violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions internationales des droits de l'Homme. L'intervenant a, en outre, relevé que cette milice fait partie des réseaux de la criminalité transnationale organisée dans la région du Sahel et du Sahara, rappelant que plusieurs instances et parties indépendantes ont mis en garde contre la menace que représentent les activités funestes auxquelles s'adonne le Polisario. Il a, dans ce cadre, appelé la communauté internationale à mettre fin à ce différend régional artificiel autour du Sahara marocain, en exhortant l'Algérie à s'engager dans le processus politique mené sous l'égide exclusive des Nations Unies et à s'abstenir de soutenir les activités destructrices du groupe séparatiste armé. De son côté, Ricardo Sanchez Serra, expert en relations internationales, a indiqué que le Polisario, résidu de la guerre froide, s'emploie pour porter atteinte à la stabilité de la région, notant que la création de la milice séparatiste procédait de velléités géopolitiques visant à nuire à l'intégrité territoriale du Maroc.