Près de 3,6 milliards de DH ! C'est le montant des dividendes qui a été transféré à l'étranger et en devises par les investisseurs étrangers installés au Maroc, et ce, à l'issue du premier semestre de l'année 2009. Près de 3,6 milliards de DH ! C'est le montant des dividendes qui a été transféré à l'étranger et en devises par les investisseurs étrangers installés au Maroc, et ce, à l'issue du premier semestre de l'année 2009. Le chiffre mérite d'être signalé puisque l'année dernière, à la même époque, il avait atteint 1,75 milliard de DH seulement. La crise internationale aurait-elle poussé les maisons mères à rapatrier plus de liquidités de leurs filiales à l'étranger ? La question reste posée. Pour l'Office des changes, il n'y a pas de quoi s'alarmer. Certes, cet accroissement des transferts de dividendes a quelque peu ajouté au déficit du compte courant et, in fine, à celui de la balance des paiements (voir article en page 10), mais cela est bien normal pour un pays qui attire des investissements étrangers. Le problème, ce sont les exportations qui demeurent faibles et la modestie des investissements marocains à l'étranger susceptibles de générer un flux de dividendes inverse. Les dernières statistiques de l'office concernant la balance des paiements pour le premier semestre 2009 montrent une aggravation du déficit de la rubrique des revenus : 2,75 milliards de DH au lieu de 1,05 milliard en juin 2008. Cette rubrique est de toute façon structurellement déficitaire. En 1996, par exemple, le solde négatif dégagé -pour l'ensemble de l'exercice- était de 11,4 milliards de DH. Et tout au long de la décennie 90, le déficit était resté élevé. Jusqu'en 2007 encore, il atteignait les 3,3 milliards de DH.