Abdallah Bakkali a lu la déclaration finale du Comité national de l'Istiqlal, qui demande le retrait du parti de la coalition gouvernementale. Comme prévu, le Comité national de l'Istiqlal, réuni aujourd'hui à Rabat, a autorisé le retrait du parti de la coalition gouvernementale menée par le PJD d'Abdelilah Benkirane. Cette décision a été prise à une large majorité des 917 inscrits, bien que le détail des votes ne soit pas encore connu, et annoncée par Abdallah Bakkali le directeur du quotidien arabophone du parti Al Alam. Le Comité national de l'Istiqlal en appelle au roi Mohammed VI en vertu de l'article 42 de la constitution pour garantir leur choix. Tous les intervenants qui se sont succédé au long de la journée, dont le Secrétaire général Hamid Chabat, ont critiqué la mainmise du PJD sur le gouvernement, son inefficacité face à la crise et les relations avec les autres partis de la majorité. Lors de son intervention, Hamid Chabat s'est dit "étonné" de la crise "factice" avec le gouvernement, semblant oublier que ses déclarations du 1er mai dernier sont en grande partie à l'origine de la tension actuelle. Il a fait références aux leaders des autres partis de la majorité gouvernementale en lançant : "si vous voulez que nous nous dénoncions mutuellement, nous nous connaissons, nous savons ce qui est dans le ventre de chacun", faisant référence à la corruption. Hamid Chabat a également salué le travail de Nizar Baraka, regrettant que Benkirane n'ait pas appliqué les recommandations de ce dernier. La cote du jeune ministre Istiqlalien de l'Economie semble être remontée dans certains cercles... Concernant les territoires algériens revendiqués lors de son discours du 1er mai, Chabat a réaffirmé sa position, annonçant qu'il allait demander au gouvernement de déposer une demande officielle à l'ONU pour revendiquer ces territoires.