J'bilou, mon ami, un jour m'a dit : « Je te raconte l'histoire d'un homme notoire, qui, juste avant les élections législatives avait immolé un bœuf et invita beaucoup de monde au festin pour garantir leur loyauté et influencer leurs intentions de vote. Le soir du jour J et après comptage des voix, il était surpris de découvrir que les urnes ne lui ont réservé que deux voix. Il s'écria : « awwah !! had ttor klawh ghir jouj d'nas ?!! » : « C'est impossible que seulement deux personnes ont mangé tout ce bœuf ! ». De là à ne pas croire l'adage qui dit : « Le chemin le plus facile à la voix de l'électeur est son estomac » car le ventre devient amnésique après une petite séance aux toilettes. C'est ce que d'autres ont évité en recourant à la technique de « La moitié du billet » comme dans les films de mafia hollywoodiens. En effet, le candidat, lors de sa campagne électorale, distribue une chaussure sur chacun de ses futurs électeurs convoités et garde l'autre chaussure de la paire après la fin des élections qu'il peut la remettre à l'intéressé après que celui-ci présente les autres bulletins colorés de ses « ennemis » qu'il n'a pas mis dans l'enveloppe. On voit bien que nombreux sont les candidats qui puisent dans les profondeurs de leurs poches et de leurs ingéniosités pour inventer les moyens qui leur assureront un siège au parlement ou une place au conseil municipal. Ils ne le font pas par amour de ce pays, mais par amour de ce que cela peut leur rapporter. Un petit sondage sur le numéro en ligne du journal « al masae » en date du 25/08/2007 peut confirmer que je ne suis pas le seul à penser en noir. J'avoue que je me sens la conscience tranquille de ne jamais avoir voté. Je crois que c'est une perte de temps de choisir le mauvais du pire et de donner encore une fois le pouvoir à des gens arrivistes qui ne pensent qu'à accumuler leurs richesses au détriment des pauvres citoyens et des citoyens pauvres. Et si un jour on décide de jouer le même jeu de « La moitié du billet » avec les élus. On leur propose par exemple de ne pas toucher leurs salaires réduits au tiers qu'à la fin de leurs mandats et en fonction du travail qu'ils ont accompli et d'exiger une déclaration de leurs biens et avoirs avant et après un mandat avec une garantie de bien faire la soustraction, les choses peuvent alors changer ! Peut être ? Nous aurons une abstinence de candidats ! »