Le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a annoncé la semaine dernière via une circulaire, l'ouverture, des pré-inscriptions aux concours des enseignants-cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) qui dureront jusqu'au 11 octobre. Les « contractuels » se disent surpris, et brandissent d'ores et déjà la carte du boycott. Une annonce « surprise » pour les enseignants recrutés par contrats auprès des AREF nous explique Abdelfattah, enseignants recrutés par contrat auprès de l'AREF de Sidi Kacem et membre de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat, qui avance que le département de Said Amzazi a, encore une fois, « violé » les accords du 13 avril et du 10 mai, signés avec la coordination en présence des syndicats les plus représentatifs du secteur. « Suite au dialogue avec le ministère et les accords signés, la tutelle s'était engagée via un communiqué à mettre de côté ce concours de qualification, en attendant de trouver une solution à notre dossier revendicatif. Cependant, on a été surpris en ce début d'année scolaire que la tutelle enfreint à nouveau ses engagements concernant ce point-là, et ouvre les inscriptions pour le concours, alors que le système de l'éducation nationale souffre de plusieurs anomalies et la rentrée scolaire a été un scandale malgré la propagande du ministère qui prétend que tout va bien », nous explique notre interlocuteur. Dans ce même contexte que la rentrée scolaire, Abdelfattah souligne que « contrairement aux informations véhiculées par le ministère, le secteur connaît une anarchie sans précédent». « Cette anarchie, poursuit-il, réside, dans un premier temps, dans la prise de décisions aléatoires du ministère au niveau pédagogique puisqu'à chaque fois la tutelle fait des annonces via des communiqués qu'elle annule par un autre communiqué. D'autre part, les directeurs des établissements et les inspecteurs ne sont pas en totale harmonie en ce qui concerne la prise de décision ». Les « contractuels » ne semblent pas vouloir lâcher l'affaire, et ils le font savoir. Dans un communiqué rendu public par la coordination des enseignants recrutés par contrats, ils réaffirment qu'ils ne renonceront pas à leur principale revendication, à savoir « l'intégration de l'ensemble des enseignants au statut de la fonction publique au sein de ministère de l'Education nationale », et rejettent « les convocations reçues par les enseignants de la région de Rabat et d'Al Hoceima, pour passer le concours de qualification au statut des cadres des AREF ». Le boycott pour réponse Mais pas que ! Notre source nous indique que les enseignants envisagent de « boycotter le concours de qualification« , puisque la tutelle « n'a pas tenu ses engagements » vis-à-vis des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF et « continue de faire la sourde oreille quant à leur principale revendication portant sur l'intégration dans le statut de la fonction publique« . Dans son communiqué, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat réitère pour la énième fois son appel à la tutelle et au gouvernement pour mettre fin au système de recrutement par contrat auprès des AREF et l'intégration « inconditionnelle » de l'ensemble des enseignants sans exception au statut de la fonction publique au sein du ministère de l'Education nationale. Elle les appelle, de même, à respecter les engagements d'avril et de mai, pour ne pas « hypothéquer l'avenir des élèves et retomber dans la même situation que l'année écoulée (2018-2019), marquée par un mouvement de grève sans précédent des enseignants « contractuels».