Les enseignants contractuels et le ministère de l'Education nationale n'ont toujours pas abouti à un accord final. Malgré la réunion entre les deux parties, tenue le 1er novembre à l'appel du MEN, le bras de fer persiste. De ce fait, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF a annoncé un nouveau débrayage début décembre. Les détails. Lors de son conseil national tenu les 6 et 7 novembre dernier, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, a, dans un premier temps, pointé du doigt la politique de « privatisation » entreprise par la tutelle à travers la loi-cadre 51-17 ainsi que son « plan de contractualisation » qu'elle rejette en bloc. Outre le refus du département de Said Amzazi « d'intégrer l'ensemble des enseignants dans le statut de la fonction publique au sein du ministère de l'Education nationale », la coordination des «contractuels » a également souligné que la réunion du 1er novembre avec la tutelle n'a « apporté aucune nouveauté », bien au contraire. Selon la coordination, le département de Said Amzazi a remis sur la table, lors de la réunion du 1er novembre, les mêmes propositions présentées dans les accords du 13 avril et du 10 mai, « ce qui montre qu'il n'y a aucune volonté à résoudre le dossier », souligne-t-elle. «Comme nous l'avons précisé auparavant, les enseignants recrutés par contrat auprès de la tutelle tiennent plus que jamais à l'intégration au statut de la fonction publique au sein du MEN. Une revendication que le ministère de l'Enseignement décline à travers plusieurs manœuvres que nous avons saisies. D'où notre refus des propositions apportées par leur département et qui sont d'ailleurs les mêmes que celles du mois d'avril et de mai», a déclaré à Hespress Fr un enseignant contractuel membre de la coordination. Notre interlocuteur est également revenu sur les prélèvements abusifs sur les salaires des enseignants contractuels «chose qui n'arrive pas aux enseignants recrutés auprès du ministère de l'Education nationale», souligne-t-il, ajoutant que «plusieurs enseignants du régiment de 2019 n'ont pas touché leur bourse». Des assemblées générales, régionales et locales, ont ainsi été organisées, suite à la réunion avec la tutelle, durant lesquelles « les enseignants contractuels ont exprimé leur rejet absolu des propositions apportées» par le département de Said Amzazi qui, selon eux, « sont des propositions à contenu vide qui constituent un faux masque du prétendu statut des enseignants des AREF ». Ils estiment que « la similitude et la conformité » entre les contractuels et les enseignants titulaires au sein du MEN « ne peuvent aboutir qu'à travers l'intégration au statut de la fonction publique de l'ensemble des enseignants et l'abondan du régime contractuel ». Ainsi, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, et après « la réussite de la grève du 23 et 24 novembre », a exprimé via un communiqué le boycott de la formation du régiment de 2019, ainsi qu'une grève nationale de 48h les 3 et 4 décembre prochains qui sera accompagnée de plusieurs formes de protestation (sit-in, marches regional ...).