Les enseignants recrutés par contrat auprès des Académies Régionales d'éducation et de formation (AREF) ne baissent pas les bras. Ils refusent, encore et toujours, le plan du recrutement régional lancé par le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle en 2016. Si la rentrée scolaire 2019-2020 s'est plutôt bien déroulée, malgré la polémique sur le retard de quelques manuels scolaires du primaire et la marche nationale des « contractuels » le 1er septembre à Marrakech où ils ont rappelé à leur tutelle leur attachement à leur cause, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF a procédé à la restructuration et au renforcement de ses rangs. Dans ce cadre, une réunion a été tenue entre les cinq bureaux régionaux de la coordination, le dimanche 29 septembre, dans le but d'étudier les nouveautés survenues dans leur dossier ainsi que les enjeux actuels. « On a procédé, au sein de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, à la restructuration des bureaux régionaux et nationaux, notamment la nomination des représentants de chaque région, dans le but de consolider nos bureaux et mettre en place par la suite notre programme de lutte pour notre cause, à savoir l'abandon de la procédure contractuelle d'embauche par la tutelle et l'intégration de l'ensemble des enseignants au statut de la fonction publique », souligne Said Chawki, membre de la coordination et enseignant recruté auprès de l'AREF de Béni-Mellal. En effet, selon notre interlocuteur, le Conseil national de la coordination se réunira la semaine prochaine pour tracer les grandes lignes de cette lutte. Il rappelle pareillement à Hespress Fr que les enseignants comptent toujours boycotter le concours de qualification annoncés par le ministère de l'Education nationale prévu ce mois-ci, et dont la pré-inscription est toujours ouverte jusqu'au 11 octobre. Dans ce sens, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF, annonce à l'opinion publique via un communiqué parvenu à Hespress Fr, leur refus catégorique du plan de recrutement régional, et l'attachement à l'intégration de l'ensemble des enseignants dans la fonction publique au sein du ministère de l'Education nationale sans conditions. La coordination appelle de même le département de Said Amzazi à respecter les engagements d'avril et de mai, pour ne pas « hypothéquer l'avenir des élèves » et retomber dans la même situation que l'année écoulée (2018-2019), marquée par un mouvement de grève sans précédent des enseignants « contractuels».