La coordination des enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF), ont également effectué leur rentrée. Lors d'une conférence de presse dimanche, ils ont présenté les dernières avancées concernant leur dossier revendicatif notamment leur situation auprès de la tutelle qui « refuse tout dialogue» avec eux. Plusieurs questions ont été discutées notamment « pourquoi les contractuels continuent de manifester ? ». Parce que « le gouvernement persiste dans son système de recrutement régional par contrat, nous poursuivons alors notre mouvement », nous dit Nasser El Yazidi, membre de la coordination. Interrogé par Hespress fr, il explique que « le système de recrutement par contractualisation est toujours valable ainsi que le recrutement régional, contrairement à ce que la tutelle affirme. Mais nous refusons encore et toujours qu'il y ait deux catégories d'enseignants. Une catégorie recrutée dans la fonction publique auprès du ministère de l'Education nationale et la seconde catégorie par contrat auprès des AREF, ce qui illégal μpuisque les AREF n'ont pas le droit de recruter c'est le ministère qui est censé le faire. Il doit y avoir une seule et unique catégorie d'enseignants avec les mêmes droits », martèle notre interlocuteur. Nasser El Yazidi appui ses propos par plusieurs exemples. Il détaille pour nous: « Nous, les contractuels on n'a toujours pas droit au mouvement de mutation nationale contrairement aux enseignants de la fonction publique. Il y a des couples d'enseignants aujourd'hui qui ont des enfants, mais qui ne vivent pas sous le même toit à cause de cette close sur la mutation. La femme vit au nord et le mari au Sud. Et ils n'ont pas le droit de demander une mutation à cause de systèmes de recrutement régional. Ils vivent donc, dans ce qu'on appelle : la prison régionale ». La gratuité de l'enseignement était également d'actualité lors de cette réunion. « Le gouvernement a approuvé en août dernier la loi-cadre sur l'enseignement (51-17), qui stipule que les étudiants marocains vont commencer à payer des frais de scolarité à partir de l'enseignement secondaire (collège-lycée). Et ainsi, l'Etat montre clairement qu'il a levé la main pour ce qui est de la gratuité de l'enseignement de manière définitive. C'est pour ça que nous poursuivons notre lutte et notre grève pour défendre notre droit à la stabilité professionnelle, d'un côté, ainsi que la gratuité de l'enseignement qu'ils sont en train de supprimer petit à petit, et qui nous concerne puisqu'il s'agit aussi de nos propres enfants qui étudient dans l'école publique », précise notre interlocuteur. Les contractuels ont ainsi convenu de maintenir leur « grève nationale d'avertissement» du 23 et 24 octobre, annoncée il y a près d'une semaine, et ce, pour envoyer « un message clair et direct à la tutelle » à savoir qu'ils « poursuivront leur lutte jusqu'à l'abandon du plan de recrutement régional et l'intégration de l'ensemble des enseignants dans le statut de la fonction publique auprès du ministère de l'Education nationale et ce, sans exception ni condition».