Le Premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar en a gros sur le coeur concernant son allié d'hier. Lors de son passage sur la deuxième chaîne, Lachgar n'a pas mâché ses mots et s'en est pris ouvertement au PPS et à son secrétaire général, Nabil Benabdallah. Après les questions en relation avec l'organisation interne de son parti, les discussions qu'ont entamées les chefs de partis composant la majorité gouvernementale, dans l'optique d'un remaniement ministériel appelé par le roi lors de son dernier discours du Trône, le Premier secrétaire de l'USFP est entré dans le vif du sujet. Sans donner de détails sur l'avancement des discussions au sein des partis de la majorité gouvernementale, Driss Lachgar a décrit la situation actuelle sous l'angle de la réduction du nombre de portefeuilles ministériels, voire la réduction du nombre de formations politiques formant l'alliance gouvernementale. Le patron de l'USFP a visé un parti en particulier, le plus petit en terme de représentativité : le PSS de Nabil Benabdallah. Du parti au Livre, théoriquement le plus proche des socialistes, Driss Lachgar déclare : « les Ittihadis n'oublieront jamais qu'ils ne nous ont pas soutenus lors de l'élection du président de la Chambre des représentants ». Et du secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, l'homme politique ajoute qu'il « a définitivement décidé de ne plus commenter ses déclarations », avant de l'accuser de « fuiter les PV des réunions de la majorité à la presse » et de le qualifier de « disciple d'Abdelilah Benkirane ». Driss Lachgar estime « nécessaire » le remaniement qui aura lieu prochainement, tout en soulignant que l'ancien Parti communiste ne devrait plus faire partie de l'alliance réunie autour de Saâd-Eddine El Othmani. Reprenant un vieux diction d'arabe littéraire, il déclare que « les réunions sont synonymes de sûreté (...) Personne ne devrait pas savoir ce qui se passe dans les réunions de la majorité, tandis que des procès-verbaux se divulguent ». Soutien constant de la Constitution de 2011 qu'il présente comme « une réponse concrète aux revendications de l'USFP pour le progrès et la démocratisation ». C'est en effet en 2011 que Driss Lachgar situe le début de divergence avec le PPS, alors qu'ils formaient ensemble, dans le cadre de la Koutla, une majorité gouvernementale conduite par l'Istiqlal d'Abbas El Fassi. De cette époque à aujourd'hui, Driss Lachgar, élu qu'en 2012 comme Premier secrétaire de l'USFP, considère que « le PPS a fait un contre-choix en choisissant de marcher main dans la main avec le PJD ».