Face aux rebondissements que connait le dossier chaud des enseignants contractuels, la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des Académies régionales (AREF) a publié un communiqué, dimanche 2 juin, où elle met le point sur son programme de lutte. Dans un premier lieu, la coordination réitère son attachement à ses «revendications légitimes» et compte «poursuivre la conviction de son père spirituel Abdallah Hajli de ne pas laisser tomber le combat». Elle refuse le projet de régionalisation et du recrutement régional. Elle a remercié également l'ensemble des cadres et corps syndicaux, juridiques et politiques qui ont participé aux funérailles d'Abdallah Hajli, blessé lors d'une manifestation à Rabat alors qu'il ne faisait qu'accompagner sa fille à la manifestation du 25 avril, et décédé le 27 mai à l'hôpital Souissi de Rabat. Elle a invité par la même occasion l'ensemble des enseignantes et enseignants recrutés par contrat à soutenir la famille du «martyr», moralement et financièrement en communiquant un numéro de compte pour le dépôt ds aides. Renforcement du cadre de la coordination La coordination nationale a appelé à nouveau le gouvernement et son ministère de tutelle à intégrer l'ensemble des enseignants dans le système de la fonction publique. Condamnant les déclarations provocatrices du ministre de l'éducation nationale, Said Amzazi, la coordination affirme que «le dialogue entrepris par la tutelle n'est qu'une manière de dissoudre le dossier des contractuels et non un but en soi-même». Des élections sont également en vue au sein de la coordination nationale des enseignants recrutés par contrat. Dans ce sens, elle appelle «l'ensemble des enseignants contractuels ainsi que ses bureaux locaux et régionaux à tenir des assemblées générales afin de discuter de la situation actuelle, renforcer le cadre de la coordination et souligner les traits du prochain programme de lutte, invitant ainsi l'ensemble des enseignants contractuels à y participer de manière intensive». En réponse à l'attaque entreprise par l'Etat contre les droits des enseignants en formation, la coordination condamne l'harcèlement subit par les enseignants en formation de l'année 2019, considérant leur combat comme le leur, invitant les enseignants contractuels qui vont assurer la garde lors des examens de CM2, à porter un brassard noir.