Les enseignants contractuels reviennent sur scène après une longue absence. La coordination nationale des enseignants recrutés par contrat auprès des AREF a déclaré, vendredi 28 juin, dans un communiqué, « poursuivre son combat historique pour tenir en échec le plan de recrutement par contrat et l'intégration de l'ensemble des enseignants dans la fonction publique». Elle a également annoncé la tenue, samedi 20 juillet, d'une marche nationale dans la ville ocre, en signe de «loyauté au défunt martyre Abdellah Hjili». Un membre de la coordination nationale a affirmé à Hespress Fr qu'ils ont choisi cette période de protestation pour « justement prendre le temps de s'organiser, faire le deuil de leur père spirituel Abdellah Hjili, mais aussi laisser passer la période des examens et ne pas bouleverser son bon fonctionnement dans l'intérêt des élèves ». La coordination attend également les conclusions de son conseil national qui se tiendra à la ville d'Oujda, souligne notre source affirmant qu'il se peut qu'il y ait un mouvement de protestation cet été si le département de Said Amzazi ne rouvre pas le dialogue avec eux. «La marche nationale qui sera organisée à Marrakech le mois de juillet intervient pour insister encore une fois sur le fait que les enseignants contractuels ne renonceront pas aux principes et positions qu'ils défendaient tous au long de leurs combats depuis la création de la coordination au jour d'aujourd'hui, à savoir mettre en échec le plan du recrutement régional et l'intégration de l'ensemble des enseignants à la fonction publique auprès du ministère de l'Education nationale de la Formation professionnelle et de la Recherche scientifique». Interrogée sur un éventuel dialogue avec leur ministère de tutelle dans la période à venir, notre source indique que «la coordination poursuit son combat et sa lutte en effectuant des assemblées générales au niveau de ses sections locales et régionales où elle discute de la situation». Elle souligne que «c'est dans l'intérêt de la nation en premier, et du ministère de l'enseignement en seconde partie d'ouvrir un dialogue avec la coordination des enseignants puisque ce n'est dans l'intérêt de personne de démarrer la nouvelle année scolaire avec des manifestations et des protestations». À travers son communiqué, la coordination appelle, à nouveau, le département de Said Amzazi, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle, « à intégrer l'ensemble des enseignants recrutés par contrats auprès des AREF à la Fonction publique, comme c'est le cas de leurs consœurs et confrères de la promotion de 2016″. Elle met aussi l'Etat face à sa responsabilité compte au décès de Abdallah Hjili», père d'une enseignante contractuelle de Safi. Dans ce sens, la coordination des enseignants contractuels fait part de sa «condamnation à la dissimulation par l'Etat de l'affaire du martyre Abdallah Hjili, en n'ayant pas encore dévoilé les résultats de l'enquête que les autorités ont prétendu avoir ouverte au sujet de son décès». La coordination condamne pareillement «le non-versement des indemnités familiales des enseignants dans différentes régions du Royaume, ce qui montre la fragilité du système de recrutement régional» et «les prélèvements illégaux sur les salaires de plusieurs enseignants contractuels, considérant cet acte comme étant un vol ». Elle appelle les enseignants de 2019 à rejoindre leurs consœurs et confrères dans les différents organes de la coordination et de poursuivre la lutte à leurs côtés . Elle appelle également les organes syndicaux, juridiques, politiques, société civile et spécialement les associations des parents d'élèves à rejoindre leur combat pour défendre l'école publique et la gratuité de l'enseignement.