Des combattants du maréchal libyen Haftar ont été chassés, vendredi 5 avril, d'un barrage à 27 km à l'ouest de Tripoli, rapporte une source de sécurité. La veille le maréchal Haftar a ordonné à ses troupes d'« avancer » vers Tripoli. L'ONU tente d'apaiser la situation. Les hommes de l'homme fort de l'est Libyen ont été chassés vendredi alors qu'il tentaient de rependre le contrôle d'un barrage de sécurité à 27 km à l'ouest de la capitale, a affirmé une source de sécurité citée par l'Afp. Jeudi, ces mêmes combattants avaient pris position au niveau de ce passage, mais vendredi, une milice originaire de la ville de Zawiya a repris cette position après un « court accrochage », selon la même source. Après la reprise du contrôle du barrage, des photos d'une dizaine de combattants pro-Haftar vêtus d'uniformes militaires et assis au sol, faits « prisonniers », ont circulé sur les réseaux sociaux. Selon une source de sécurité, les véhicules de ces combattant de l'Armée nationale libyenne (ANL) ont également été saisis. #Libye Des combattants du #LNA ont été capturés par le #GNA aux alentours de la porte 27 durant des affrontements pour prendre possession du territoire.#Haftar #Tripoli pic.twitter.com/7rJpSn5nRS — Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) April 5, 2019 Au même moment, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a déclaré sur Twitter son intention de se rendre à l'est de la Libye pour y rencontrer le maréchal Khalifa Haftar. « Je vole de Tripoli à Tobruk et à Benghazi. Mon objectif reste le même: éviter une confrontation militaire. Je répète qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise libyenne, seulement une solution politique », a tweeté le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. I am flying from Tripoli to Tobruk and Benghazi. My aim remains the same: avoid a military confrontation. I reiterate that there is no military solution for the Libyan crisis, only a political one. — António Guterres (@antonioguterres) April 5, 2019 Après la chute de Mouammar Khadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des guerres sanglantes opposant le gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez El Sarraj, reconnu par la communauté internationale et, les forces du maréchal Khalifa Haftar qui contrôle l'est du pays. A cause du regain de tension vers la capitale, aux mains du GNA, le Royaume-Uni a demandé la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Conseil doit se réunir vendredi à huis clos à 19h00. Vendredi, le Kremlin a appelé à éviter la « reprise du bain de sang » en Libye. « Nous estimons que le plus important est qu'aucune action ne conduise à la reprise du bain de sang (…) Nous estimons indispensable de poursuivre tous les efforts possibles pour une résolution complète de la situation avec des moyens politiques et pacifiques », a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.