Au moins 35 personnes ont été tuées et 50 autres blessés ont été recensés depuis jeudi, date qui marque la reprise des violences en Libye, selon le ministère libyen de la Santé du Gouvernement d'union nationale (GNA) dans son dernier bilan. Le pays fait face à la reprise d'une guerre sanglante entre les deux hommes fort du pays qui s'arrachent le pouvoir depuis la chute de Mouammar Khadhafi en 2011. Depuis jeudi, le maréchal Haftar a lancé une offensive contre la capitale libyenne aux mains du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, afin de reprendre le contrôle sur Tripoli. Dimanche, les combats se sont intensifiés entre les troupes de l'Armée nationale libyenne (ANL) de l'homme fort de l'est du pays et les forces loyalistes du Premier ministre Fayez Al Sarraj. Au même moment, l'ONU a tenté de trouver un consensus sur la crise libyenne mais les grandes puissances ont échoué à se mettre d'accord sur une déclaration commune appelant l'arrêt de l'assaut contre la capitale. La déclaration a été bloquée par la Russie, estimant que ladite déclaration se doit de tenir compte de « toutes les parties », et qu'elles soient appelées à la retenue pour « éviter un bain de sang ». De leur côté, les Etats-Unis ont appelé à « l'arrêt immédiat » de l'offensive du maréchal Haftar. Alors que les forces du GNA ont mené leur première frappe aérienne samedi, les forces paramilitaires de l'ANL ont riposté dimanche. Lundi, une nouvelle frappe aérienne non identifiée a eu lieu. Elle a ciblé l'aéroport Mitiga, le seul en fonction de la capitale. L'aéroport international de Tripoli a été détruit en 2014.