L'épisode des futurs médecins et leur bras de fer avec le ministère de l'Enseignement et le ministère de la Santé n'est pas près de se terminer. Selon les dernières informations parvenues à Hespress Fr, les étudiants en médecine (générale, pharmacie, dentaire) ont décidé de maintenir le boycott des cours magistraux, TP et TD ainsi que le boycott des stages médicaux jusqu'à nouvel ordre. Mais pas que ! Ils menacent également d'une probable année blanche si leurs revendications « légitimes » ne sont pas satisfaites. Les détails. Depuis le 19 mars, les étudiants en médecine se sont lancés dans un mouvement de grève et de boycott des cours magistraux, TP et TD et stages médicaux, face à la sitaution ed blocage avec leurs deux ministères de tutelle à savoir le ministère de l'Enseignement et le ministère de la Santé, « qui ne montrent pas une bonne volonté quant à leurs doléances ». Si le ministère de l'Enseignement, de la formation et de la Recherche scientifique a rassuré à travers son dernier communiqué daté du 29 mars, intervenu à l'issue d'une réunion tenue le même jour au ministère de l'Enseignement à Rabat, en soulignant que »les pourparlers avec les doyens et les représentants des deux ministères ainsi que les membres de la Coordination nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEM), ont été fructueux et positifs », les étudiants en médecine, eux, ne sont pas du même avis. En effet, selon Yassine Fadili étudiant en 4e année en médecine générale à la faculté de Rabat et vice-président de la Coordination nationale des étudiants en médecine au Maroc (CNEM), le ministère de l'Enseignement et les parties prenantes ont décidé de répondre à leurs revendications par un communiqué, chose que les futurs médecins refusent puisque « le communiqué n'a aucune valeur juridique ». « Il y a eu des pourparlers vendredi dernier avec les secrétaires généraux du ministère de la Santé et du ministère de l'Enseignement, au sujet de notre dossier revendicatif, mais il nous parle de communiqué où seront mentionnés plusieurs points qui répondent à nos doléances. Sauf qu'un communiqué n'a aucune valeur juridique aux yeux des étudiants des facultés de médecine publique, ce qui veut dire que s'ils décident de garder les conditions actuelles qui nuisent aux cursus des étudiants en médecine, ils ont la possibilité de le faire, puisque rien n'est marqué noir sur blanc juridiquement parlant« , explique Yassine à Hespress Fr. Notre interlocuteur souligne également que » pour les étudiants en médecine, ce communiqué n'a aucune valeur à leurs yeux et les laisse dans le flou ». Pour eux « les deux ministères cherchent uniquement à calmer les choses ». Ce qu'ils refusent, et assurent qu'ils « poursuivront leur lutte » tant que toutes leurs revendications ne sont pas satisfaites. En outre, et selon les dernières informations parvenues aux étudiants en médecine publique, et qui les ont également poussés à maintenir leur lutte à travers le boycott, c'est le PV du Bureau des étudiants BDE en médecine privée, qui mentionne que les doyens des facultés de médecine privée ont confirmé à leurs étudiants qu'ils passeront le concours d'internant au sein des facultés de médecine privée et leur stage au sein des CHU publics, confie Yassine à Hespress Fr. Pour rappel, la revendication phare des futurs médecins du public qu'ils surnomment « le point de non-retour« , est justement leur refus total et absolu que les étudiants en médecine privée passent le concours d'internat avec eux. Pour conclure, Yassine Fadili a confirmé à Hespress Fr, que le boycott et la grève sont maintenus, et qu'ils envisagent une marche nationale dont la date n'a pas encore été confirmée. Interrogé sur une probable année blanche, notre interlocuteur explique « que c'est une option envisageable » si leurs revendications ne sont pas satisfaites, « même si les étudiants en médecine ne souhaitent pas gâcher leur année et espèrent ne pas arriver à ce stade« .