Des responsables relevant de la direction provinciale de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau à Berrchid sont très anxieux, après qu'une commission centrale du ministère de l'Intérieur ait intensifié ses investigations sur les irrégularités liées à l'exploitation illégale des carrières de sable « Toufna ». Plusieurs entreprises, dont une appartenant à un parlementaire, sont soupçonnées d'avoir exploité ces carrières sans permis. Une enquête approfondie menée par une commission centrale du ministère de l'Intérieur concernant l'exploitation illégale des carrières de sable « Toufna » dans la région de Berrchid suscite une grande anxiété parmi les responsables relevant de la direction provinciale de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau à Berrchid. En effet, plusieurs entreprises, dont une appartenant à un parlementaire, ont été pointées du doigt pour avoir exploité des carrières sans autorisation légale, situées à proximité de chantiers en cours ou achevés, sis notamment près des axes autoroutiers reliant Berrchid et Casablanca et Tit Mellil et Beni Mellal. Les informations reçues indiquent que le responsable technique en charge des carrières a été convoqué pour fournir des documents relatifs aux demandes de permis et aux procès-verbaux de suivi. Une attention particulière a été accordée à la manière dont les entreprises ont exploité les carrières durant plusieurs mois, notamment dans le cadre des travaux réalisés le long des axes autoroutiers, en particulier dans la zone autour du croisement de Berrchid et de la commune d'Oulad Ziyan. Un assistant technique de la direction précitée disposant d'une délégation de "police des carrières" est particulièrement visé, a appris Hespress de sources informées. On lui a demandé une série de documents sur les demandes de permis et les rapports de suivi. Une attention particulière est prêtée à la manière dont les entreprises ont exploité les carrières durant plusieurs mois, notamment dans le cadre des travaux réalisés le long des axes autoroutiers, en particulier dans la zone autour du croisement de Berrchid et de la commune d'Oulad Ziane. Les irrégularités relevées par la commission d'enquête La commission d'enquête s'est appuyée sur des rapports et des témoignages reçus de différentes sources afin de vérifier les allégations concernant le traitement des demandes de permis d'exploitation des carrières. Il a été révélé que les autorités locales n'ont pas respecté les procédures légales en matière de suivi des demandes de permis, d'inspections sur le terrain et de vérifications des espaces concernés. Ces entreprises ont exploité des carrières sans autorisation définitive de la part des autorités compétentes, ce qui a été confirmé par les inspecteurs à partir des documents reçus. La commission a également interrogé les responsables de l'administration territoriale dans les zones voisines de l'autoroute reliant Berrchid et Casablanca, notamment un pacha et deux caïds, pour savoir si des rapports ou des procès-verbaux avaient été rédigés concernant les violations relatives à l'exploitation des carrières. Des documents écrits de la part des agents de l'autorité ont été envoyés aux autorités centrales, confirmant certains des faits signalés. Le rapport met en lumière une série de violations concernant l'exploitation des carrières de sable, ce qui a non seulement porté atteinte à l'environnement, mais a aussi privé les collectivités locales de revenus considérables provenant des taxes communales. Les entreprises impliquées ont, en effet, utilisé les matériaux extraits de manière illégale pour alimenter des chantiers, engendrant ainsi des profits importants en dehors du cadre légal. Il est à noter que la loi n° 27.13 régissant l'exploitation des carrières impose un certain nombre de conditions à respecter. Ces conditions incluent des taxes et des redevances que les entreprises doivent payer, ainsi que des obligations concernant la charge et les déclarations relatives aux opérations d'extraction et de transport des matériaux. Les inspections de la polices des carrières, instituées par cette même loi, ont pour mission de contrôler le respect des normes légales, de s'assurer de la validité des autorisations d'exploitation et de vérifier la nature des matériaux extraits, notamment le sable, les pierres et l'argile. Des amendes et des sanctions peuvent être imposées en cas de non-respect des réglementations environnementales ou d'extraction illégale des ressources.