Dans un discours empreint de sévérité et d'avertissements, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a directement interpellé les acteurs du transport via applications, communément connus sous le nom de VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur), sur l'utilisation de véhicules privés pour des services de transport ou d'intermédiation. Il a rappelé que continuer à offrir ces services sans licence demeure une pratique « illégale et non autorisée ». Pour justifier cette position, Laftit a cité « le cadre juridique en vigueur, notamment les dispositions du décret royal numéro 1.63.260 sur le transport par véhicules automobiles sur route« , soulignant que tout fournisseur de services de transport de passagers doit obtenir une licence préalable, ainsi que des licences spécifiques pour chaque véhicule utilisé. La réponse ministérielle a également souligné « l'obligation pour les chauffeurs effectuant des activités de transport d'avoir une carte de conducteur professionnel et une licence de confiance délivrée par les autorités locales pour les chauffeurs de taxis« , en référence au même décret royal qui impose aux professionnels d'obtenir une licence préalable pour les services d'intermédiation entre transporteurs et clients. Le ministère de l'Intérieur a renforcé la coordination avec les secteurs gouvernementaux et les institutions pertinentes, ainsi qu'avec la présidence du parquet général, pour prendre les mesures nécessaires contre les pratiques illégales observées dans plusieurs villes, où certaines entreprises ont organisé des services de transport de personnes sans licence, en utilisant des applications numériques pour connecter des clients à des chauffeurs non professionnels utilisant des voitures privées. Laftit a qualifié la pratique du transport via applications de « violation des dispositions légales en vigueur dans le secteur et de concurrence déloyale envers les prestataires de services de transport autorisés, notamment les chauffeurs de taxis« . Les autorités régionales et locales compétentes travaillent en coordination avec les forces de sécurité et les organes judiciaires pour réprimer cette activité illégale, affirmant leur engagement à prévenir toute croissance du phénomène de transport non professionnel et à garantir la sécurité des passagers et la qualité des services, tout en préservant l'équilibre du système de transport et les intérêts des professionnels respectueux des lois. En parallèle, le ministère de l'Intérieur prévoit d'émettre des décisions administratives définissant les conditions et procédures pour l'exercice de l'activité de mise en relation entre clients et chauffeurs de taxi via des médias technologiques modernes. Pour soutenir les acteurs du secteur du taxi intéressés par l'adoption d'applications mobiles, Laftit a souligné l'importance de respecter les lois et réglementations en vigueur, garantissant ainsi la sécurité des utilisateurs et des professionnels tout en assurant une concurrence équitable. Enfin, le ministère considère que les conflits entre chauffeurs de taxis et chauffeurs non professionnels utilisant des voitures privées pour des services de transport via applications intelligentes restent des cas isolés.