Le groupe Parlementaire du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a adressé une question formelle au Ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, mettant en lumière les conflits persistants entre les chauffeurs de taxis traditionnels et ceux opérant via des applications de transport avec chauffeur (VTC). Dans cette missive, le groupe souligne l'utilisation croissante d'applications électroniques par de nombreux chauffeurs pour transporter des citoyens, malgré l'absence du permis requis pour exercer légalement en tant que chauffeur de taxi ou de VTC. Cette situation a généré des tensions notables entre les chauffeurs des applications et les professionnels du transport (petit taxi), alors même que le recours aux services de VTC connaît une popularité croissante à l'échelle mondiale, en raison de sa réglementation plus stricte et de la qualité de service offerte. Malgré les interventions sporadiques des autorités sécuritaires pour arrêter certains chauffeurs de VTC opérant illégalement, ces actions n'ont pas suffi à endiguer le désordre dans ce secteur vital. En effet, les conflits entre les chauffeurs professionnels et les propriétaires d'applications se sont intensifiés, allant parfois jusqu'à des actes de blocage des véhicules de transport via les applications par les chauffeurs de taxis, ainsi que des disputes verbales et même des affrontements physiques entre les deux parties. Face à cette situation, le groupe parlementaire déplore le vide législatif entourant cette nouvelle forme de transport, qui ne garantit ni les droits ni les responsabilités des différents acteurs impliqués. Il enjoint ainsi le ministère de l'Intérieur à intervenir afin de réguler et de normaliser la pratique du transport via les applications de VTC. Depuis plusieurs années, ces applications suscitent des interrogations au Maroc, évoluant dans un flou juridique qui soulève des questions cruciales quant à leur légalité et à leur impact sur la société. En l'absence d'un cadre réglementaire clair, de nombreuses entreprises opèrent en dehors des limites légales, mettant en péril la viabilité de leur modèle économique et la sécurité de leurs chauffeurs. Pourtant, la demande pour ces services ne cesse de croître, alimentée par la quête de solutions alternatives face aux défis posés par les moyens de transport en commun traditionnels. De nombreux usagers louent leur efficacité et leur confort, les considérant comme un complément indispensable aux autres options de déplacement et une source de revenus pour une certaine catégorie de jeunes. En outre, les utilisateurs de ces applications ont intensifié leurs appels à leur régularisation, amplifiant ainsi le débat sur cette nécessité à travers les réseaux sociaux. Cette mobilisation prend une ampleur particulière à l'approche d'événements d'envergure, soulignant l'urgence d'une gouvernance formelle et efficace dans ce secteur. Les récentes déclarations du ministre des Transports et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, ont également suscité cette vague de mobilisation en ligne, les usagers mettant en avant les avantages indéniables de ces applications tout en pointant du doigt les défauts des taxis traditionnels, notamment en termes de qualité de service et de comportement des conducteurs. De surcroît, la nécessité impérieuse de régulariser les applications de VTC se fait aujourd'hui plus pressante que jamais, exacerbée par l'augmentation des agressions dirigées contre les chauffeurs. Les actes de vandalisme et les agressions physiques, principalement perpétrés par des chauffeurs de taxi, se multiplient, créant un climat d'insécurité croissante, tant pour les professionnels des applications que pour les usagers.