Afin de mettre fin à l'anarchie que connaît le secteur des taxis, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en exergue les efforts des autorités régionales pour réglementer cette activité. Alors que les polémiques entre les chauffeurs de taxis et les voiture de transport avec chauffeur (VTC) se poursuivent, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a affirmé que les autorités régionales, veillent à prendre les décisions opérationnelles réglementaires spécifiques aux conditions d'exploitation des taxis. Il a également souligné l'importance de veiller sur le respect des normes de qualité et de comportement professionnel des chauffeurs de taxi. Laftit a clarifié, en répondant à une question parlementaire sur la régulation dudit secteur, qu'il y plusieurs sanctions prévues par la loi à l'encontre les professionnels qui font preuve d'actions « jugées immorales », notamment le refus du chauffeur de taxi de transporter le client à sa destination sans justification. Cela concerne aussi la fourniture de services conditionnels, le non-affichage du tarif ou son augmentation, la non-utilisation du compteur, ou encore d'autres comportements non autorisés. Le ministre de l'Intérieur a expliqué que les autorités régionales veillent à coordonner avec les services de sécurité chargés de la surveillance routière afin de détecter et de réprimer diverses pratiques contraires aux lois et règlements en vigueur. Les autorités concernées n'hésitent pas, selon le ministre, à prendre des mesures répressives et des sanctions nécessaires à l'encontre des contrevenants. De plus, les Comités chargés d'examiner les plaintes liées au service de transport au niveau des préfectures et des provinces organisent régulièrement des réunions pour traiter les réclamations des citoyens et les infractions constatées par les autorités de sécurité, en présence des parties concernées.
Mesures disciplinaires et sanctions mises en place
Après examen du dossier, des mesures disciplinaires et des sanctions appropriées sont prises à l'encontre des contrevenants, pouvant aller jusqu'au retrait définitif de la licence de confiance et à la suspension du véhicule utilisé comme taxi. Il convient de mentionner qu'à Marrakech, entre janvier 2023 et fin février 2024, 317 licences de confiance ont été retirées pour des périodes allant d'un mois à six mois. En outre, au cours de la même période, 15 licences de confiance ont été temporairement suspendues en attendant les décisions judiciaires les concernant. En lien avec l'unification des réglementations encadrant le secteur du transport par taxi au niveau national, Laftit a rappelé que son ministère, en raison de sa supervision du secteur et de son suivi des travaux des autorités régionales compétentes, s'efforce d'unifier les règles et les procédures de base et de les généraliser à toutes les préfectures et provinces, à travers les patrouilles ministérielles.
Dans le but de moderniser le secteur et d'améliorer ses services, le responsable gouvernemental a précisé qu'un programme de soutien à la modernisation a été adopté. Cela commence notamment par le renouvellement de la flotte de taxis, ce qui a permis d'obtenir des résultats très satisfaisants. Cette action a également contribué, de manière significative, à l'amélioration des services offerts aux clients. Par ailleurs, des partenariats ont été mis en place afin de généraliser et d'améliorer la qualité des programmes de formation destinés aux chauffeurs professionnels. Laftit a indiqué, dans ce sens, que son département s'engage à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les services de taxis et à les adapter aux besoins et aux attentes des clients. Il s'agit, en particulier, des initiatives visant à réguler les services de réservation via des moyens technologiques modernes entre les taxis et les utilisateurs de ce mode de transport au niveau des préfectures et des provinces, ou à mettre en place des mécanismes de réservation préalable pour les services de taxis.