Alors qu'il a été décidé de supprimer la TVA sur les médicaments, les officines continuent de pratiquer les prix antérieurs à la nouvelle norme dans l'attente d'une manière d'organiser la transition. Les petites pharmacies et les clients sont les premiers à être impactés. Pour rappel, la suppression de la TVA devait entrer en vigueur avec le début de l'année 2024, et la décision a été rendue officielle avec sa parution au Bulletin officiel du 1er janvier. Sauf que pour instaurer ce changement de prix, les pharmaciens n'ont pas encore été préparés. Ils gardent encore des millions de boites où sont étiquetés les anciens prix, leurs bases de données comprennent les prix avec la TVA incluse. En l'absence d'un consensus entre le ministère de la Santé, la Direction générale des impôts et les syndicats et fédérations de pharmaciens, les médicaments continuent à être vendus de la même manière. Fin décembre, les industriels des médicaments ont rencontrés la DGI pour en discuter mais sont sortis sans processus expliquant la marche à suivre. Les pharmaciens demandent un délai transitoire pour pratiquer la nouvelle décision. Ce délai, devrait servir surtout à écouler leurs marchandises aux prix pratiqués antérieurement, mais cette solution ne devrait être avantageuse uniquement pour les grandes pharmacies qui connaissent une grande demande. Face à la quantité de médicaments disponibles, ce délai devrait prendre « trop » de temps pour les autres officines qui ont moins de clients, d'où la nécessité de procéder à un ré-étiquetage des boites de médicaments disponibles. Les producteurs, de leur côté, affirment avoir pris leurs dispositions pour noter les nouveaux prix sur les emballages des prochains médicaments en production. Dans tous les cas de figure, ce seront les clients des pharmacies qui pâtiront de ce manque d'organisation puisqu'ils devront soit payer les anciens prix pendant encore longtemps, ou alors jongler avec leurs dossiers de remboursements chez les mutuelles de santé et les assureurs. D'autres victimes de cette suppression de la TVA, seront les petites pharmacies qui ne font pas grand chiffres d'affaires qui verront leurs revenus baisser à partir de 2024. Cela touchera les nouvelles pharmacies, celles des petites villes, ou celles situées dans des quartiers nouveaux ou éloignés.