Le combat des titulaires de doctorat en situation de chômage se poursuit. Afin d'éclairer l'opinion publique sur leur situation, la Coordination des docteurs au chômage au Maroc a organisé, ce lundi 10 juillet à Rabat, une conférence de presse pour réclamer, encore une fois, son droit à l'intégration au sein des universités marocaines et des centres de recherche scientifique. Sous le slogan « Dignité ou Martyre« , la Coordination a exposé les détails de son dossier et la lutte menée par les titulaires de doctorat au chômage depuis plusieurs années, réclamant leur droit à l'intégration dans la fonction publique et dénonçant l'attitude d'indifférence des gouvernements successifs ces dernières années. Nawal Hamdouni, titulaire de doctorat au chômage, pointe du doigt « l'injustice du ministère de l'Enseignement Supérieur » devenue une attitude persistante depuis de nombreuses années, pendant lesquelles la quasi-totalité des postes ouverts étaient réservés aux fonctionnaires de l'État, les pratiques injustes consistant à créer des postes sur mesure pour des personnes spécifiques. « Les doctorants au chômage appellent les responsables à assumer leurs responsabilités quant à l'évolution de la situation suite aux décisions qui seront prises dans les prochains jours, sous le slogan dignité ou martyre« , a alerté Nawal Hamdouni dans une déclaration à Hespress Fr. Pour Younes Achemrah, qui s'est également confié à Hespress Fr, les doctorants au chômage ne demandent qu'une chose : Trouver des solutions efficaces pour l'ensemble des docteurs sans emploi depuis 2015, date de promulgation du décret par l'ancien ministre de l'Enseignement Supérieur, Lahcen Daoudi, qui a ouvert la voie au recrutement de tous les fonctionnaires titulaires de doctorat, laissant de côté les titulaires de doctorat non fonctionnaires. « Avec la promulgation de ce décret, il y a eu une certaine ségrégation, une division et une violation de la Constitution. La prochaine étape de notre lutte pour l'emploi et la dignité est la rue. Nous intensifierons notre combat, nos manifestations et notre pression sur le gouvernement afin que nous puissions tous bénéficier d'un emploi qui préserve notre dignité« , a-t-il conclu.