Une fois de plus, les doctorants au chômage renouvellent leur lutte dans les rues de Rabat, après avoir mis en place un nouveau programme de protestation qui se déroulera les 13 et 14 octobre. Ils comptent dénoncer l'absence des moindres gestes sur la voie du dialogue de la part de la tutelle, et la poursuite de l'ouverture des postes pour les fonctionnaires uniquement. Les doctorants, qui sont au chômage depuis 2015, pointent du doigt encore et toujours le gouvernement en raison de «postes transférés». Un processus que l'Exécutif recommande au ministère de l'Enseignement supérieur et qui consiste à ouvrir les postes universitaires aux doctorants salariés uniquement, et d'exclure les diplômés doctorants en situation de chômage chronique. Dans un communiqué de la Coordination des chômeurs doctorants, il est noté que cette affaire a donné suite à une indignation généralisée de la part des professeurs et des membres du Syndicat de l'Enseignement Supérieur, qui ont rejeté cette infraction de la loi et l'acte immoral qui empêche une concurrence loyale et porte atteinte au statut de la recherche scientifique au Maroc. Ainsi, les doctorants au chômage indiquent avoir renouvelé leur correspondance et soumis des demandes de dialogue avec les autorités officielles, tout en informant le public de l'injustice à laquelle ils sont exposés au plus fort de leur jeunesse, de leur enthousiasme et de leurs dons scientifiques, indique la note appelant à des manifestations sur le terrain. Un membre du bureau national de l'Union nationale des doctorants au chômage, Youssef Balait, a déclaré que les signes de dialogue sont totalement absents malgré l'envoi d'une correspondance aux responsables au cours de la semaine écoulée, soulignant que la seule réponse à laquelle ils ont eu droit est la politique de la sourde oreille. L'interlocuteur a ajouté, dans une déclaration à Hespress, que le programme de protestation comprend deux sit-in devant le ministère de l'Education nationale et une marche vers le siège du Parlement à Rabat, considérant que les responsables de la situation actuelle sont le ministre de l'Education nationale et le chef du gouvernement. À et effet, Youssef Balait a expliqué que les doctorants souffrent d'inactivité, de discrimination et d'exclusion, et a exprimé son regret de l'absence des moindres solutions, même si elles n'étaient que prothétiques, appelant le gouvernement à négocier avec les manifestants et à éviter qu'ils soient obligés de prendre le chemin de l'escalade sur le terrain, dont les conséquences seront néfastes. In fine, l'interlocuteur a conclu que « les doctorants au chômage se sentent frustrés, face à la négligence du ministère de tutelle à l'égard de leurs demandes et de leurs manifestations pacifiques ». Il avertit ainsi que la question pourrait s'aggraver si le silence se poursuit de manière exagérée, appelant le département de Saïd Amzazi à ouvrir le plutôt possible la porte au dialogue.