Les fonctionnaires titulaires d'un doctorat haussent le ton et promettent de rester mobilisés tant que leurs revendications n'auraient pas été satisfaites et notamment celle du statut spécial des docteurs de la fonction publique. Ils exigent d'être mis au même pied d'égalité que les enseignants-chercheurs et de bénéficier à ce titre des avantages liés à ce statut. Entre autres exigences, l'affectation dans les différentes universités, écoles d'études supérieures et professionnelles, instituts supérieurs et autres académies arguant à cet effet la vacance de postes. Cela étant, l'Union générale nationale des docteurs du Maroc (UGNDM)et à sa tête son président Ihssane El Meskini, se dit avoir acté le blocage de leur dossier en l'absence d'un dialogue sincère lors de leur dernière rencontre avec le ministre de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur de la Formation professionnelle et de la Recherche scientifique, qui aurait pu dénouer cette crise. L'impasse est réelle et le sentiment d'injustice voire la frustration le sont tout autant d'où, des signes évidents d'une escalade de la contestation. En conséquence, l'UGNDM a exprimé sa préoccupation face aux développements récents en rapport avec son dossier revendicatif, les décrivant comme « l'exclusion continue« . Elle a souligné à travers un communiqué obtenu par Hespress en copie, que l'« injustice » à laquelle ce groupe est exposé n'est pas à la mesure des enjeux du pays dans le domaine de l'amélioration des services publics, de l'élévation du niveau des universités marocaines et de l'avancement de la recherche scientifique, affirmant que la crise sanitaire nécessite l'investissement de qualifications. Au regard de la situation actuelle, les docteurs de la fonction publique ont demandé au ministère tuteur du secteur d'ouvrir un dialogue responsable qui mettrait fin à « l'injustice », dénonçant la «la marginalisation continue des doctorants, fonctionnaires d'institutions gouvernementales en l'absence d'un cadre juridique » pour cette catégorie des élites du pays détenteurs du diplôme universitaire le plus reconnu au monde, et se déclarant pleinement prêts à plaider toutes les formes de lutte appropriées à la situation actuelle afin de proposer un fichier à l'échelle nationale. Dans ce contexte, Ihssan El-Meskini, président de l'Union générale nationale des docteurs du Maroc, a commenté les récents développements, déclarant : « La réunion des membres du Bureau national de l'Union est intervenue dans le cadre de l'examen des évolutions connues du dossier des docteurs, notamment après l'impasse sur le sujet depuis la réunion de Saïd Amzazi en mars dernier ». El Meskini a ajouté, que « le ministre de tutelle avait promis de résoudre le dossier des docteurs et des salariés, et d'investir leurs qualifications au profit de l'Université marocaine » vœux pieux, soulignant que « l'épidémie du coronavirus (Covid-19) a montré la valeur de la recherche scientifique ». Le président a ajouté : « Aujourd'hui l'Union regroupe des compétences toujours en attente d'être placées à des postes au service de la recherche scientifique ». El Meskini note également, « que le roi Mohammed VI n'a eu de cesse de recommander d'investir dans le capital humain ». Et d'étayer ses dires «Des docteurs en chimie et en biologie de nombreux pays sont dans la course pour trouver un vaccin contre l'épidémie, les docteurs marocains sont en attente de décisions du gouvernement en ce sens ». Ihssane El Meskini conclut que « l'UGNDM défendra ses droits jusqu'au dernier souffle, et ne reculera pas tant que le cadre des docteurs ne sera pas changé en professeurs d'enseignement supérieur et assistants et qu'administrativement, ils cessent d'être classés « hors échelle »