Les cadres de l'orientation et de la planification de l'Education observeront une grève nationale, les 5 et 6 décembre, accompagnée d'un sit-in devant le ministère de tutelle pour faire aboutir leurs revendications. Les cadres de l'orientation et de la planification de l'éducation montent au créneau pour défendre leur dossier revendicatif. Ces fonctionnaires du département de l'Education nationale qui s'estiment lésés dans leurs droits ont décidé, à l'issue d'une rencontre tenue récemment au siège de l'Union marocaine du travail (UMT), de poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à obtenir gain de cause. Leur comité national appelle ainsi à une grève de deux jours, les 5 et 6 décembre prochain. Autre moyen de protestation prévu, un sit-in devant le ministère de tutelle. Les intéressés protestent contre certaines clauses contenues dans le statut général de l'Education nationale de 2003. «Ce nouveau statut ne garantit pas la conservation des avantages acquis durant les années précédentes», indique Mohamed Lahssini, coordinateur du comité national des cadres de l'orientation et de la planification de l'Education. Les concernés réclament le changement de cadre pour les conseillers après leur promotion à l'échelle 11 et la conservation des avantages liés à ce grade. «Dans le statut fondamental de 1985, les conseillers bénéficiaient de certains avantages et privilèges rattachés à la promotion à l'échelle 11. Ils changent de cadre et ont droit à des avantages financiers et moraux. Le statut de 2003 a supprimé ces acquis», explique M. Lahssini. Ces fonctionnaires du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, exigent la promotion des conseillers dans le grade d'inspecteur sans la condition de formation requise par le statut de 2003. «Cette situation, a-t-il regretté, constitue une sérieuse entrave à l'avancement de grade. Ce qui risque de faire baisser l'effectif des inspecteurs au niveau du ministère». Les cadres de l'orientation et de la planification de l'Education protestent également contre le fait de ne pas pouvoir bénéficier de la promotion à l'échelle 11 au même titre que les enseignants de collège ayant une ancienneté de plus de 15 ans. En d'autres termes, en qualité d'anciens enseignants de collège, ils exigent que la solution appliquée à ces derniers pour l'avancement à l'échelle 11 leur soit appliquée. M. Lahssini a tenu à souligner que son comité est déterminé à utiliser tous les moyens pour changer cet état de choses. Dans un communiqué rendu public, ce comité national invite le ministère de tutelle au dialogue sur ces questions. Contacté, le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique a été clair à ce propos. Pour Mohamed Ouldada, directeur des ressources humaines et de la formation des cadres, ces revendications sont inacceptables. «Il est inacceptable de changer de cadre, de conseillers à inspecteurs, sans passer par la formation. L'accès à l'échelle 11 est une promotion interne qui permet d'accéder à une échelle supérieure, mais pas à un changement de cadre», réplique M. Ouldada qui a tenu à souligner que "le statut de 2003 a apporté plusieurs mesures en faveur de cette catégorie de fonctionnaires".