Le convoi de la mission d'observation de l'ONU au Sahara a réussi à entrer à l'est de la berme après l'interdiction annoncée par le mouvement séparatiste, polisario. Le polisario qui avait interdit l'entrée au convoi de la Minurso pour se rendre dans ses deux sites et effectuer des livraisons, avait cédé à la pression lorsque l'affaire a été médiatisée. Le chef de la milice séparatiste financée par l'Algérie, s'est résolu à autoriser l'entrée du convoi dans une lettre confidentielle adressée au Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterress. Dans un point de presse lundi soir, le porte parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a annoncé que les « livraisons » du convoi de la Minurso ont été achevées entre le 5 et 7 avril, dans deux sites de la MINURSO, à l'Est du Mur des Sables, à Tifariti et M'Hairiz. Stéphane Dujarric a indiqué que cette opération qui permet aux sites de rester opérationnels, s'est déroulée « avec l'appui du front polisario et du Maroc ». « L'ONU se réjouit de l'obtention d'un passage sécurisé vers l'Est du Mur des Sables pour permettre à la Mission de surmonter certains de ses défis logistiques », a-t-il déclaré. « Il est essentiel de profiter de cet élan et de faire en sorte que la Mission puisse maintenir ses efforts sur place et sa présence dans tout le territoire afin de créer un espace et permettre ainsi au processus politique d'avancer, sous la facilitation de l'Envoyé personnel du Secrétaire général, M.Staffan de Mistura », a ajouté le porte parole de l'ONU. Ce rappel à l'ordre de l'ONU intervient après que les éléments armés du polisario avaient empêché le convoi de la mission onusienne d'entrer depuis Smara vers ses Team-Sites situés à l'Est du Mur de défense marocain au Sahara. Ce développement dans la situation s'explique par l'approche d'une date importante, le 15 avril, où le chef de la Minurso, le Russe Alexander Ivanko ainsi que le l'Envoyé personnel du Secrétaire général, l'Italo-suédois Staffan de Mistura, vont exposer devant le Conseil de sécurité les récents développements constatés ces six derniers mois depuis l'adoption de la dernière résolution 2654.