Le journaliste algérien, exilé en France, Abdou Semmar, s'est insurgé contre les fakes news colportées par des médias algériens et du polisario sur un prétendu « bombardement marocain » qui aurait tué au moins 2 civils algériens. Les fakes news concernant le prétendu meurtre d'au moins 2 camionneurs algériens qui se seraient introduits au Sahara selon certaines versions, et qui auraient longé une route reliant Tindouf en Algérie à Zouerat au nord de la Mauritanie, selon d'autres versions, ont provoqué la colère du journaliste algérien qui a dénoncé une « manipulation » visant à attiser le feu et la guerre entre le Maroc et l'Algérie. Alors que les relations entre les deux voisins sont tendues du fait des nombreuses provocations du côté algérien ces dernières années (accusations fallacieuses, ingérences dans des décisions souveraines, rupture des relations diplomatiques, décisions intempestives et déclarations houleuses de responsables algériens...), les tensions restent palpables entre les deux capitales. Dans ce contexte, les membres du polisario chercheraient à provoquer l'escalade en attribuant au Maroc des attaques contre des Algériens. En 2021, le pouvoir algérien avait déjà accusé le Maroc de faits similaires sans fournir de preuves, mais cette fois, il n'a pas réagi aux fausses informations dont la source revient aux sahraouis du polisario. « En 48 heures on a frôlé la catastrophe. Des appels à la guerre, je dis bien des appels à la guerre, ont été lancés par un groupe de supposés journalistes, un groupe d'intellectuels algériens », s'est insurgé le journaliste dans une vidéo sur Youtube. « Arrêtons de faire croire aux Algériens que le Maroc est en tuer nos compatriotes et que la guerre est facile. Bien sur, ceux qui feront la guerre ce ne sont pas les journalistes des salons d'Alger, la bande de Menadéfense, de Soir d'Algérie et d'El Watan. Ils sont au chaud à Alger au club des pins ou dans les grands villes du nord entrain de manger des grillades », a-t-il dénoncé signalant que ce sont les enfants du peuple, des pauvres qui seront utilisés comme de la chair à canon en cas d'escalade militaire. Qualifiant ces lanceurs de fake news d'« aventuriers », et « malades qui sèment la zizanie entre les deux pays », le journaliste algérien a appelé les deux peuples à ne pas tomber dans le piège parce que ces parties « veulent absolument attiser le feu entre les deux peuples et les deux pays ». Le journaliste, s'en est pris au manque de professionnalisme et de déontologie journalistique des auteurs de ces fake news qui ont cité des observateurs mauritaniens et du polisario sans que l'information ne soit vérifiée, avant de se rétracter 48 heures plus tard avec de laconiques excuses pour dire qu'il s'agissait de fausses informations après vérification. « Ils ont amplifié cette information et ont attisé le feu (...) jusqu'à ce que des journalistes algériens appellent à la vengeance », a expliqué le journaliste algérien qui a affirmé avoir vu les réactions de plusieurs de ses confrères en Algérie qui ont appelé à faire la guerre au Maroc sur la base de fausses informations. « Honte à vous, vous pensez que la guerre est un jeu d'enfant? », a-t-il déclaré en s'adressant à ces parties qui essayent de « faire croire qu'une confrontation militaire est devenue nécessaire ». Concernant le polisario à la source de cette affaire, le journaliste algérien n'a pas manqué d'exprimer sa colère en dénonçant qu'il soit permis à un groupe séparatiste d'avoir une gendarmerie et des organes de presse, opérant depuis le territoire algérien. « Une gendarmerie sahraouie? Je n'ai jamais entendu une chose pareille. Le Sahara occidental n'existe même pas encore et il a une gendarmerie, une presse, une agence de presse, un Etat (en Algérie). Je n'ai jamais vu ça », a-t-il lancé incrédule. « C'est quoi cette gendarmerie du Sahara occidental encore? ça n'a aucun sens », a-t-il ajouté. En racontant les faits qui se sont déroulés dans le week-end du 28 et 29 janvier, après que les articles aient été supprimés par les nombreux sites algériens et du polisario, Abdou Semmar a dénoncé que la source citée soit une « source officielle du polisario » et s'est interrogé: « Depuis quand des sources sahraouies sont-elles crédibles? « . « La +république arabe du sahara occidental (rasd)+ qui est l'émanation politique du front polisario n'est pas reconnue par la majorité des composantes de la communauté internationale, il n'y a que l'Union africaine qui reconnait la rasd comme étant un Etat africain, toutes les autres institutions internationales y compris l'ONU et ses différentes ramifications ne reconnaissent pas cette république du Sahara occidental et ne lui donnent aucune crédibilité », a-t-il rappelé.