Les affirmations mensongères et les allégations fallacieuses du Polisario, propagées au Pérou à l'occasion de la célébration de "l'anniversaire de la prétendue +rasd+", ont été mises à nu dans un article publié vendredi par le quotidien péruvien "La Razon". L'auteur de l'article dénonce la prétention des séparatistes de vouloir "donner une visibilité politico-médiatique de la pseudo +rasd+", à travers une telle "célébration", affirmant que ni le polisario, ni l'autoproclamée "république" ne sont les représentants légitimes de la population sahraouie. Dans les précisions qu'il apporte sur la question du Sahara, l'auteur rappelle que le Pérou a retiré en 1996 sa reconnaissance de la pseudo "république" et que ce retrait a été suivi par des décisions similaires adoptées par une trentaine d'autres pays. Il souligne que la soi-disant "rasd manque de tous les attributs d'un Etat, à savoir le peuple, le territoire et l'exercice du pouvoir", ajoutant que cette entité fantoche n'est reconnue ni par les Nations Unies, ni par les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ni par les pays européens et les puissances internationales. D'autre part, poursuit-il, la pseudo +rasd+ prétend représenter une population arabo-musulmane, alors qu'elle n'est reconnue ni par la Ligue Arabe, ni par l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), qui sont les deux organisations rassemblant respectivement les pays arabes et musulmans. La même source signale qu'une "république populaire" est un projet qui "n'existe que dans l'imaginaire de certains nostalgiques de la guerre froide". Et d'ajouter que ces allégations sont désavouées par les jeunes dans les camps de Tindouf, qui dénoncent la corruption, le manque de libertés, l'exclusion à travers la consécration du tribalisme et le clientélisme, outre le manque d'une vision claire pour mettre un terme au conflit du Sahara. Dans ce même sens, l'auteur met en avant l'appel lancé, le 4 mars à Madrid, par le mouvement dissident, "Khat Achahid", exigeant un changement à la tête de "la direction corrompue" du polisario. Le quotidien péruvien souligne également, le retour au Maroc de milliers de sahraouis qui fuient les camps de Tindouf, ce qui constitue la preuve irréfutable du caractère répressif du groupe séparatiste. Dans les camps de Tindouf, écrit-il, "toute contestation interne est réprimée et ses promoteurs, de même que les membres de leur famille, sont sévèrement sanctionnés et abusivement privés de leurs droits les plus élémentaires, comme c'est le cas de Mustapha Salma Ould Mouloud". "Les thèses du polisario ne trouvent d'écho que chez certaines personnes et des organisations qui partagent ses idées séparatistes", indique-t-il, se demandant si les secteurs indépendants, les partis politiques importants et la majorité des gouvernements du monde, qui appuient le Royaume du Maroc, "se trompent-ils ou sont-ils tous mal informés". "La +rasd+ est une fiction, un résidu des temps de la guerre froide et une parodie d'Etat instrumentée par un groupe séparatiste de structure staliniste qui perdure dans le temps grâce à l'appui qu'il obtient de l'Algérie. Sa seule existence attente contre la stabilité et la paix du système international", souligne-t-il. L'auteur cite à cet égard une affirmation de l'analyste Peter J. Pham selon qui "un Sahara Occidental indépendant ne serait pas viable et, de fait, il serait une menace pour la communauté internationale, pour la région et pour ses habitants". En revanche, la publication péruvienne met en exergue les efforts déployés par le Maroc, notamment le projet d'autonomie proposé comme une solution politique, juste et acceptée par les parties, et qui a été qualifié par la communauté internationale de "sérieux et crédible".