Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, ne fléchit pas face au scandale qui a entaché l'examen écrit d'aptitude à l'accès à la profession d'avocat, organisé par son département, et dont le « népotisme » ou encore le « favoritisme » a été pointé du doigt lors de l'annonce des résultats, sans oublier la nouvelle méthodologie de QCM (questionnaire à choix multiples) adoptée dans l'examen au lieu des sujets éditoriaux en lien avec la législation et le système judiciaire. Invité au Forum de la MAP sur le thème « Code pénal : Les enjeux de la réforme« , le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a d'abord démenti sa démission du secrétariat général du PAM (Parti authenticité et modernité), suite à la polémique suscitée par l'examen d'accès à la profession d'avocat. Concernant cette même polémique, le ministre de la Justice a estimé que beaucoup de déclarations ont été faites de part et d'autre, et que le moment est venu pour lui d'y répondre. x Publicité Dans ce sens, Ouahbi a révélé qu'une procédure de suivi judiciaire est en cours à l'encontre d'un candidat ayant passer l'examen écrit du barreau, et qui a protesté contre les résultats, avant que son échec à cet examen ne soit constaté, avant de souligner que « les investigations ont révélé que le candidat en question s'est inscrit deux fois via deux dossiers avec changement du numéro de la Carte d'identité nationale (CIN), ce qui est considéré comme une falsification en vertu de la loi ». À cet égard, Ouahbi, qui n'a pas voulu livrer le dossier du scandale des résultats de l'examen à la justice pour enquête, a déclaré que ce dossier du candidat en question « a été transmis au ministère public, car il comporte une accusation de falsification d'un document officiel, qui est la carte d'identité nationale ». D'autre part, le ministre a annoncé, pour la première fois, que le processus d'inscription et de candidature à l'examen du barreau était clément en déclarant : « J'ai accepté les dossiers des candidats en retard en raison du retard dans la délivrance de leurs diplômes seulement un jour avant la clôture des délais de candidature, et j'ai fermé les yeux sur la question de la date ». Aussi, le ministre de la Justice a réfuté « tout ce qui a été promu concernant la réussite d'une étudiante titulaire d'un baccalauréat en économie », précisant que le retour aux listes a montré qu'« il n'y a pas d'étudiante diplômée en économie, et qu'il s'agit juste de fabrications qui ont été exagérées par les médias ». Le responsable gouvernemental a souligné que le traitement et la vérification de tous les dossiers est un processus difficile qui prend du temps, notant que « les demandes de 85.000 candidats sont difficiles à gérer en un temps limité ». Concernant les plaintes des personnes n'ayant pas réussi l'examen écrit du barreau, Ouahbi a confié lors du Forum de la MAP que « de nombreuses rumeurs ont été fabriquées », notant avoir examiné elles-mêmes toutes les plaintes des candidats qui n'ont pas réussi, et il a été constaté selon lui « qu'elles ne contenaient aucune donnée précise sur laquelle s'appuyer pour ouvrir une enquête. Ce ne sont que des allégations et des allégations », a-t-il tranché. « Les données et les faits doivent être déterminés avec précision et en détail afin que le ministère public puisse ouvrir une enquête sur l'affaire », a déclaré Ouahbi aux médias « Bien qu'ils m'aient fait du tort ainsi qu'aux employés du ministère et le comité d'examen, ils restent comme nos enfants », a-t-il déclaré en parlant des étudiants ayant douté des résultats de l'examen. Concernant sa « relation » avec les avocats, surtout après les déclarations de certains qui n'ont pas étaient du côté du ministre, Ouhabi a confié qu'elle était bonne dans les circonstances actuelles, après cette inscrit auprès de l'administration fiscale, soulignant que « le ministère de la Justice s'est mis d'accord avec eux sur environ 90 % sur la loi sur la profession juridique « Lors de mes discussions avec les instances d'avocats, nous avons beaucoup divergé et nous nous sommes heurtés, mais nous sommes parvenus à un consensus. Nous nous sommes parfois ou un peu, mis d'accord sur certains points », a-t-il conclu.