Début de cette semaine, le ministre de l'éducation nationale, Saïd Amzazi, a repris le dialogue avec trois syndicats du secteur de l'enseignement sur les principaux dossiers qui perturbent le secteur. Il s'agit de la Fédération démocratique du travail (FDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l'Union marocaine du travail (UMT). Le Syndicat national de l'enseignement (SNE) affilié à la CDT, lui, dénonce une exclusion de ce dialogue qui a porté, entre autres, sur le dossier de la direction pédagogique du MEN, les enseignants diplômés, ou encore les enseignants contractuels. En effet, le SNE a protesté dans une lettre adressée au ministre de l'éducation nationale, contre le refus d'ouvrir un dialogue autour des dossiers revendicatifs des travailleurs de l'enseignement qui ont dépassé les 23. Ainsi, le Syndicat déplore que le département de Saïd Amzazi, refuse constamment les demandes de s'asseoir autour de la table du dialogue et discuter des dossiers revendicatifs des travailleurs de l'enseignement, et à leur tête, le statut des fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale, adressé par le Syndicat il y a plus d'une année, soit le 21 janvier 2020, et sur lequel le ministère est appelé à apporter des propositions et solutions. « Vous vous êtes engagé à apporter des projets de décrets qui concernent 4 dossiers, comme vous vous êtes engagé à apporter des réponses concernant les 19 autres dossiers revendicatifs. Alors que nous attendions une invitation de votre part à la table du dialogue au côté du mouvement syndical, nous étions surpris de votre comportement sélectif et votre geste intentionnel de ne pas inviter le SNE, et ce, pour des raisons faibles », a exprimé le Syndicat dans sa lettre. Ainsi, le Syndicat a protesté dans sa lettre, signée Abdelghani Raki sectaire générale du bureau syndical, contre cette « exclusion » du SNE affilié à la CDT, «classée première lors des élections de 2015 ». Pour le Syndicat, et avec ce comportement d'exclusion, la tutelle a enfreint « la constitution, les résultats des élections et la volonté des électeurs, qui sont les femmes et les hommes de l'enseignement, ce qui est également contraire aux principes de la démocratie ». Mais pas que ! Le bureau national du SNE estime que cette exclusion touche également « l'état institutionnel et l'état de droit ». Un comportement qui selon elle, ne convient pas à une institution étatique », à savoir le ministère de l'éducation nationale. In fine, le Syndicat insiste dans sa lettre qu'il est temps de réinstaurer « la confiance dans les institutions en organisant et en institutionnalisant un dialogue fructueux qui mettra fin à la congestion et la frustration que connaît le secteur, en répondant aux revendications légitimes de l'ensemble des travailleurs du secteur, et en mettant en place un statut juste, équitable, motivant et unifié, qui préservera les acquis et répondra aux attentes et permettra d'intégrer les enseignants recrutés par contrat dans le système public».