Le nouveau président élu du Niger, Mohamed Bazoum, a prêté serment vendredi devant la Cour Constitutionnelle lors d'une cérémonie solennelle tenue à Niamey en présence de chefs d'Etat de la sous-région. Bazoum, qui a prononcé son discours d'investiture, a rappelé les rapports politiques historiques qui les lient au président sortant Issoufou Mahamadou, déclinant par la suite les grandes lignes de sa gouvernance. Il a, par ailleurs, dénoncé des « crimes de guerre » commis dans son pays par des « groupes terroristes ». Le Niger est « confronté à l'existence de groupes terroristes dont la barbarie vient de dépasser toutes les bornes » et qui « se livrent à des massacres de civils innocents à grande échelle commettant à l'occasion de vrais crimes de guerre », a-t-il dit. Il a estimé que les chefs de ces groupes terroristes « relèvent d'autres pays, jamais aucun chef terroriste n'a fait cas de griefs contre notre Etat, encore moins formulé la moindre revendication en sa direction ». La Cour constitutionnelle nigérienne avait validé, par un arrêt, l'élection de Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir), comme nouveau président du Niger avec 55,75% des suffrages face au candidat de l'opposition Mahamane Ousmane (44,25%) au second tour du scrutin. A 61 ans, Mohamed Bazoum devient le dixième chef de l'Etat du Niger et le premier issu d'une transition par les urnes depuis 1960.