Quelque 7,4 millions d'électeurs nigériens ont commencé à voter dimanche 21 février au second tour de la présidentielle pour élire le successeur de Mahamadou Issoufou. Ils auront à départager entre Bazoum Mohamed, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir) et Mahamane Ousmane du Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji, opposition). Le favori Bazoum a récolté 39,3% des suffrages au premier tour, tandis que Ousmane est arrivé deuxième avec presque 17%. Tous les bureaux de vote n'ont pas ouvert à 07H00 GMT (08H00 locales) pile comme prévu, a déclaré Abourahmane Hiro, un observateur de la Commission électorale. La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a déployé une mission de 140 observateurs. Ces observateurs qui proviennent des Etats membres de la CEDEAO, de la Cour de Justice ainsi que du Parlement du bloc régional, ont pour mission de "veiller au bon déroulement du processus électoral en vue d'une élection libre, transparente et crédible", a déclaré, samedi Niamey, Namadi Sambo, ancien vice-président du Nigeria et chef de la délégation des observateurs de la CEDEAO. Le principal défi réside dans la tenue de ce second tour sur l'ensemble du territoire du pays en raison de l'insécurité sévissant à l'ouest avec des attaques de groupes terroristes affiliés à l'organisation "Etat islamique" et à l'est avec des attaques des extrémistes de Boko Haram. Quelque 26.000 bureaux de vote ont été mis en place dans 16 circonscriptions électorales du pays.