Le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir), Mohamed Bazoum, a remporté le second tour de la présidentielle avec 55,75% des suffrages face au candidat de l'opposition Mahamane Ousmane (44,25%), a annoncé, mardi soir, la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces "résultats sont provisoires et doivent être soumis à l'analyse de la Cour constitutionnelle", a souligné le président de la CENI, Issaka Souna. Le nombre de votants est estimé à 4 684 572, sur plus de 7,4 millions d'électeurs inscrits, soit un taux de participation de 62,91%, selon le président de la CENI. Ces résultats globaux provisoires seront transmis à la Cour constitutionnelle pour leur validation définitive. M. Bazoum, président du PNDS-TARAYA, plusieurs fois ministre, a profité de l'avantage du bilan élogieux des deux mandats à la tête du pays du président sortant Mahamadou Issoufou, qui est issu de la même formation politique et s'est distingué par plusieurs réalisations importantes dans le pays, selon des observateurs. Parmi les ralliements de taille de M. Bazoum figurent notamment le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) et le Mouvement patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya), dont les candidats respectifs, Seini Oumarou et Albadé Abouba, sont arrivés notamment troisième et quatrième au premier tour du scrutin du 27 décembre dernier, avec 8,95% et 7,07% des voix respectivement. Il a également bénéficié du soutien de la coalition « Bazoum 2021 », forte de 95 formations politiques. Les missions d'observation nationales et internationales dépêchées au Niger, ont dans leur majorité salué le calme et la sérénité qui ont marqué le scrutin présidentiel sur l'ensemble du territoire nigérien, à l'exception d'une attaque terroriste survenue, le jour du vote, dans l'ouest du pays, dans laquelle sept membres de la CENI avaient été tués et trois autres blessés.